Facebook et Google au service des recherches au Népal

Alors que l’aide internationale arrive sur les lieux touchés par le tremblement de terre de samedi, le bilan des pertes humaines ne cesse de croître dans le centre du Népal avec plus de 3600 morts comptabilisés lundi à la mi-journée. Dans les premières heures qui …

Alors que l’aide internationale arrive sur les lieux touchés par le tremblement de terre de samedi, le bilan des pertes humaines ne cesse de croître dans le centre du Népal avec plus de 3600 morts comptabilisés lundi à la mi-journée. Dans les premières heures qui ont suivi le séisme aux environs du « toit du monde », les sociétés Facebook et Google ont mis en place des outils numériques de recherches de personnes afin de savoir si elles sont en sécurité.

Capture mobile de l'appli Facebook

Capture mobile de l’appli Facebook

Safety Check de Facebook

Samedi 25 avril, quelques heures après le séisme de magnitude 7,8 sur l’échelle de Richter, Mark Zuckerberg, le patron de Facebook a annoncé le lancement de l’application « Safety Check » qui permet de faire savoir à ses proches que l’on est sain et sauf. Grâce au principe de géolocalisation, toutes les personnes présentes sur le réseau social et se situant dans la zone affectée par le séisme ont reçu une notification leur demandant si elles sont en sécurité. En cas de réponse positive, il est alors possible de partager ce statut pour le faire savoir à ses proches.

« Ce matin, nous avons activé le « Safety Check » pour les personnes qui ont été touchées par le tremblement de terre au Népal. C’est un moyen simple pour signaler à votre famille et vos amis que vous allez bien… C’est dans de tels moments que pouvoir être en contact compte vraiment » explique-t-il sur sa page Facebook.

Simple d’utilisation, l’application permet de savoir le nombre d’amis géolocalisés dans la région du Népal, et de savoir s’ils sont sains et saufs ou s’ils n’ont pas donné signe de vie. Lancée en octobre 2014, l’application laisse entendre qu’elle fonctionnera pour tous types de catastrophes naturelles, comme le montre la présentation interne en prenant l’exemple du typhon Ruby qui s’est abattu sur les Philippines en décembre dernier.

Google Person Finder

De son côté, Google a réactivé le service « Google Person Finder » à l’occasion du tremblement de terre qui a frappé la région de Katmandou. Sur la page dédié, un internaute peut effectuer une recherche en saisissant le nom de famille d’une personne ou donner des informations. Toutefois, le service peut faire l’objet de critiques dans le sens où Google prévient qu’il ne vérifie la véracité d’aucune information postée sur le Person Finder.

Google avait lancé ce service en 2010 dans la foulée du tremblement de terre qui avait frappé Haiti. Cette page avait également été activée lors du séisme au Japon en 2011, mais également après les attentats de Boston de 2013. Tout aussi simple d’utilisation que le produit de Facebook, il permet deux options : « Je recherche quelqu’un » et « J’ai des informations sur quelqu’un ». L’outil est accessible en anglais et en népali.

Ironie du sort, alors que Facebook et Google ont mis en place ces services de recherche de personnes, Dan Fredinburg, cadre dirigeant de Google, fait partie des victimes décédées sur les parois de l’Everest. Ce mordu d’aventures était responsable de la confidentialité chez Google X, en charge des projets les plus innovants comme la Google Car.

Autre bémol à ces applications bienveillantes : le taux d’accès à internet au Népal. En début de l’année 2015, une étude a permis de comptabiliser 10 millions d’internautes, soit un tiers de la population totale que compte le pays. Un taux en deçà de la moyenne mondiale qui d’établie à environ 40 %, même si cette accessibilité connaît une forte croissance (11 % en 2013).

Julien Lathus

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