Cette semaine, la revue britannique, The Economist démontre les importantes avancées du Bangladesh en matière de bien-être humain. Entre 1990 et 2010, le pays a amélioré la condition de ses citoyens dans presque tous les indicateurs qui permettent de déterminer la condition sociale d’un pays.
« La croissance économique depuis les années 1970 a été faible et la politique du pays a été en ruine permanente. Mais depuis ces 20 dernières années, le Bangladesh enregistre la plus forte hausse mondiale en matière d’amélioration du bien-être humain » affirme le magazine après 2 rapports publiés dans l’édition du 1er novembre.
Ces 20 dernières années, l’espérance de vie a augmenté de 10 ans pour arriver à 69 ans. Les Bangladais dépassent désormais l’Inde de 4 ans alors que les Indiens sont deux fois plus riches.
Le Bangladesh enregistre aussi d’importants progrès en matière d’éducation et de santé. Le rapport montre que 90% des filles sont scolarisées en école primaire en 2005, bien plus que les garçons. C’est deux fois plus qu’en 2000. Il en résulte une importante expansion du taux d’alphabétisation chez les femmes. Il passe de 38% à 77% entre 1991 et 2009.
La mortalité infantile connait la même trajectoire. Réduite de moitié en 20 ans, elle était de 97 morts pour 1000. Elle est aujourd’hui de 37 pour 1000. Un taux qui équivaut aux standards de la Turquie. Concernant la mortalité des enfants entre 1 et5 ans, les chiffres ont fondu des 2/3 pour se placer à 46 pour 1000 en 2010.
« Certains de ces changements sont parmi les plus rapides jamais observés. De manière incroyable, le pays a réussi ces transitions en pleine croissance économique » explique le rapport. Il souligne l’action de 4 facteurs dans ces résultats : les programmes gouvernementaux de planning familial, l’essor du secteur textile où les femmes occupent de nombreux postes, l’aide financière des 6 millions de Bangladais travaillant à l’étranger et les innovations telles que la révolution verte ou le microcrédit.
« L’action conjointe du boom de l’industrie textile et du microcrédit ces 20 dernières années a permis de mettre de l’argent dans la poche des femmes. Ce sont elles qui dépensent le plus en matière d’éducation, de santé et d’alimentation » rapporte l’étude.
Sources :
The Daily Star (Bangladesh) en VO.
The Economist (Grande-Bretagne) en VO.
Julien Lathus