Les USA et le Pakistan cherchent à raccommoder leurs liens.

Le président pakistanais, Ali Asif Zardari est aux Etats-Unis. En marge du sommet de l’ONU qui se tient ce mardi, il a rencontré dans un hôtel new-yorkais la secrétaire d’état américaine Hillary Clinton.
Lundi, cette rencontre est intervenue à un moment aux les deux nations tentent …

Le président pakistanais, Ali Asif Zardari est aux Etats-Unis. En marge du sommet de l’ONU qui se tient ce mardi, il a rencontré dans un hôtel new-yorkais la secrétaire d’état américaine Hillary Clinton.

Hillary Clinton et Ali Asif Zaradri en réunion à New York en 2009 par United States Governement Work, flickr

Lundi, cette rencontre est intervenue à un moment aux les deux nations tentent de réparer leurs liens sévèrement endommagés par une série de crises. Hillary Clinton, qui qualifie le président pakistanais comme « son ami » a profité de l’occasion pour lui présenter le nouvel ambassadeur américain au Pakistan, Richard Olson.

« Nous avons vraiment apprécié la forte réponse de votre gouvernement » s’est exclamée Hillary Clinton dès le début de la rencontre. « Ce fut un moment difficile pour tous » a répondu Ali Asif Zardari en référence aux évènements qui ont ensanglanté le Pakistan en opposition au film The Innocent of Muslims. Vendredi dernier, 21 personnes sont mortes et 200 autres ont été blessées dans des affrontements avec la police qui gardait les missions diplomatiques américaines.

Emeutes anti-américaines au Pakistan le 21 septembre 2012 par Pan-African News, flickr

« Un ou deux fous ne devraient pas pouvoir menacer la paix mondiale au nom de la liberté d’expression » a déclaré Asif Ali Zardari. Les responsables américains ont également affirmé que le président Zardari avait dénoncé l’offre de 100 000 $ promise par le ministre pakistanais des chemins de fer à celui qui tuerait le réalisateur du film incriminé.

« Je peux affirmer que nous allons de l’avant, dans une bonne direction » déclare un responsable du département d’état américain à propos de l’état des relations américano-pakistanaises après plusieurs rendez-vous de haute importance. « Néanmoins, je ne veux pas surestimer ce qui se passe. Je pense que nous travaillons de manière discipliné alors que ces 18 derniers mois ont été très durs. Il faut tout remettre sur les rails » poursuit-t-il.

Les liens entre les deux pays avaient plongé à n niveau rarement atteint après le raid unilatéral américain contre Osama Ben Laden en mai 2011 et après la mort de 24 soldats pakistanais, tués par une frappe de drone en novembre 2011.

« Nous avons toujours beaucoup à faire pour que notre relation atteignent le niveau que nous souhaitons » reconnait Hillary Clinton. « Mais nous sommes conscients que nous pouvons faire beaucoup lorsque nous travaillons de concert sur un agenda précis » poursuit-t-elle.

Soldat américian à la frontière entre l’Afghanistan et le Pakistan par The National Guard, flickr

Les deux politiciens ont également abordé la question majeure de l’Afghanistan. En soulignant le fait que son pays avait payé le prix fort dans le conflit en Afghanistan, Ali Asif Zaradri a affirmé à la secrétaire américaine que la paix et la stabilité au Pakistan étaient liées à la paix et à la stabilité en Afghanistan.

« Aucun pays n’a payé un prix aussi fort dans le conflit en Afghanistan que le Pakistan » a-t-il déclaré. Il affirme que le Pakistan a fait tout ce qui était en son pouvoir pour aider les Afghans et les mener à un processus de réconciliation.

Hillary Clinton a réitéré les désirs américains de continuer à travailler avec le Pakistan pour renforcer leurs liens bilatéraux et pour promouvoir la paix, la stabilité et le développement socioéconomique dans la région.

Sources :

The Indian Express (Inde) en VO.

The New York Daily News (USA) en VO.

The News International (Pakistan) en VO.

Julien Lathus

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