Le premier ministre indien, Manmohan Singh a déclaré ce jeudi que les médias ne devraient pas chercher à tout prix le sensationnalisme, à certains moments critiques. Au cours des célébrations du jubilé d’or de l’Union des Journalistes du Kerala à Kochi, Manmohan Singh a affirmé que les violences de cet été en Assam et leur impact avaient largement entamé la paix sociale et l’harmonie du pays.
Manmohan Singh par London Summit, flickr
En soulignant que les médias avaient un rôle important à jouer dans ce contexte, il leur demande que le traitement de l’information et la diffusion des opinions soient justes, objectives et nuancées.
« La retenue devrait s’appliquer pour s’assurer contre la publication ou la diffusion d’éléments qui puissent diviser la société ou le pays » déclare-t-il en ajoutant que des efforts devraient être entrepris pour établir des ponts entre les communautés et les religions.
Qualifiant les médias de « gardiens de la conscience » du pays, il s’est dit néanmoins « fier de la liberté d’expression, garantie par la Constitution ». « Les médias du pays ne sont pas seulement le baromètre de l’opinion publique, ils sont également les gardiens de la conscience de notre nation » déclare-t-il.
Illustration indienne de Twitter
Depuis la mi-juillet, des affrontements intercommunautaires ont éclatés dans l’état de l’Assam. Les autorités indiennes sont montées à la charge contre les médias traditionnels et sociaux, accusés de propager des rumeurs qui ont poussé les Assamais des villes du sud de l’Inde à rejoindre leur terre natale pour la défendre.
Mardi, le gouvernement indien a renoncé à son projet de bloquer le site social Twitter dans le nord du pays en raison des difficultés techniques à une telle entreprise. Néanmoins, le gouvernement cherche un moyen pour contrôler les messages incitant à la haine sur les réseaux sociaux.
Sources :
Daily News & Analysis (Inde) en VO.
NDTV (Inde) en VO.
Julien Lathus