Des violences laissent 17 morts ce week-end en Assam (Inde).

Au moins 17 personnes dont un bébé de 6 mois sont mortes ce week-end dans des affrontements dans le nord-est de l’état d’Assam. Des combats ont opposé des tribus indigènes aux Musulmans a déclaré la police. Ces violences ont également faits de nombreux blessés.
Les autorités …

Au moins 17 personnes dont un bébé de 6 mois sont mortes ce week-end dans des affrontements dans le nord-est de l’état d’Assam. Des combats ont opposé des tribus indigènes aux Musulmans a déclaré la police. Ces violences ont également faits de nombreux blessés.

Village Bodo en Assam par rajkumar1220, flickr

Les autorités de l’état ont décrété un couvre-feu pour la nuit dans le but de prévenir de nouvelles violences et les troupes fédérales ont été déployées dans ces zones.

Près de 50 000 villageois ont quitté leurs maisons et ont trouvé refuge dans des camps affirme Donald Gilfellon, un fonctionnaire du district de Kokrajhar. Il ajoute que 37 camps ont été montés pour accueillir les réfugiés et que d’autres pourraient sortir de terre si besoin.

Les violences ont éclaté vendredi soir quand des hommes non identifiés ont tués 4 jeunes dans le district de Kokrajhar, dominé par la tribu des Bodo déclarent les autorités du district et la police. En représailles, des Bodos armés ont attaqué des Musulmans, les suspectant d’être derrière ces crimes. La police a découvert des corps découpés à la machette et abandonnés dans la jungle ou le long des rivières.

« Dix-sept personnes sont mortes dans ces violences. De nombreux habitants ont quitté leurs maisons en raison de l’insécurité et sont maintenant dans des camps » a déclaré un officier de police qui souhaite conserver l’anonymat.

Entouré par la Chine, le Myanmar (Birmanie), le Bangladesh et le Bhoutan, le nord-est de l’Inde est le berceau de plus de 200 groupes ethniques ou tribaux. Cette région est également le théâtre de mouvements séparatistes depuis l’indépendance de l’Inde en 1947.

« La situation est tendue et plus de forces de sécurité sont en train d’être envoyées dans la zone » affirme S. N. Singh, l’inspecteur général de l’état d’Assam.

Ce lundi, les commerces, les bureaux ainsi que les écoles resteront fermés et les rues sont désertées.

« Nous ne pensons pas pouvoir revenir chez nous. Notre village est trop vulnérable aux attaques et le gouvernement peine à nous protéger » affirme par téléphone un habitant de Kokrajhar.

Lundi, des milliers de manifestants ont perturbé les lignes ferroviaires en Assam pour demander l’arrestation des meurtriers des 4 jeunes. Le train reliant New Delhi à Guwahati a été stoppé et de nombreux autres sont affectés par cette démonstration. Plusieurs districts ont été mis ce matin en alerte.

Sources :

Firstpost (Inde) en VO.

Reuters (Grande-Bretagne) en VO.

Julien Lathus

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