Le Pakistan rouvre ses routes à l’OTAN.

Après 7 mois de bras de fer avec USA, le Pakistan a rouvert ses routes aux camions de l’OTAN en direction de l’Afghanistan.  Ce jeudi, un convoi de 2 camions a travers la frontière. C’est le résultat de la déclaration d’Hillary Clinton qui mercredi a …

Après 7 mois de bras de fer avec USA, le Pakistan a rouvert ses routes aux camions de l’OTAN en direction de l’Afghanistan.  Ce jeudi, un convoi de 2 camions a travers la frontière. C’est le résultat de la déclaration d’Hillary Clinton qui mercredi a exprimé ses « sincères condoléances » à son homologue pakistanaise, Hina Rabbani Khar pour la mort de 24 soldats pakistanais en novembre 2011 lors d’une attaque de drones de l’OTAN.

Attaque contre 40 camions de l’OTAN en octobre 2010 au Pakistan par NetLawman-AU, flickr

« Nous avons reçu l’ordre, mercredi, de laisser les camions de ravitaillement de l’OTAN » a déclaré Imran Raza, un fonctionnaire des frontières. Durant des mois, l’administration Obama a refusé de présenter ses excuses au Pakistan pour ce regrettable accident. Une solution alternative avait alors été mise en place par l’Asie centrale mais cette dernière revenait à deux fois et demi le coût de la route par le Pakistan.

Cette décision provient du nouveau premier ministre, Raja Pervez Ashraf qui l’explique comme étant essentielle pour l’intérêt national sous les recommandations du Parlement pour la paix et la stabilité régionale. Il affirme que la paix et la stabilité afghane sont intimement liées à celles du Pakistan.

La situation de ces derniers mois était particulièrement complexe pour le Pakistan comme pour les membres de l’OTAN.

Le Pakistan se devait de défendre sa souveraineté territoriale comme politique et économique tout en comprenant que le blocage de ses routes aux convois de l’OTAN provoquait l’hostilité contre lui par les 49 nations de l’organisation transatlantique.

L’OTAN et les USA cherchent à quitter l’Afghanistan sans être en position de faiblesse mais dans une posture qui se doit de démontrer le succès de son objectif, c’est-à-dire, le contrôle des forces talibanes du pays. La tension avec le Pakistan représentait alors un important revers dans cette dynamique pour la logistique.

Le premier ministre se félicite de voir que pour la première fois de son histoire, un consensus sur une question de politique étrangère a été adopté par un parlement où cohabitent deux partis. Il ajoute que cet épisode montre clairement qu’il y a certaines lignes à ne pas dépasser et qu’il faut respecter. Il reste néanmoins conscient qu’une impasse diplomatique sur le sujet aurait été un problème pour le Pakistan à l’ONU.

Sources :

The Pakistan Observer (Pakistan) en VO.

The Pak Tribune (Pakistan) en VO.

Julien Lathus

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