Alors que l’Inde s’apprête à commémorer le 50ème anniversaire de sa guerre avec la Chine qu’elle avait perdu en 1 mois, le ministre de la défense indienne, A.K. Antony est intervenu pour faire un état des lieux des forces indiennes.
« L’Inde est capable de se défendre toute seule » lance-t-il en indiquant néanmoins que les infrastructures dans le nord-est du pays ne sont pas satisfaisantes à ses yeux mais qu’elles s’étaient améliorées et qu’elles sont bien plus performantes que par le passé. « L’Inde de 2012 n’est pas celle du passé. Nous sommes maintenant capable de défendre chaque parcelle de notre territoire » explique-t-il devant des journalistes au cours d’une conférence sur la Marine à New Delhi.
Le ministre avait affirmé plus tôt que l’Inde n’avait pas prévu de renforcement des infrastructures de défense au nord-est mais « que les choses avançaient ». « Maintenant, les infrastructures et les forces se sont améliorées au regard du passé » déclare-t-il.
A.K. Antony annonce que l’Inde poursuivra sa politique de construction d’infrastructures et d’équipement pour ses troupes armées en même temps que le pays maintiendra le dialogue avec la Chine sur les questions frontalières en s’appliquant à conserver des relations cordiales.
« D’un côté, nous renforçons nos capacités sur la frontière et de l’autres, nous établissons un mécanisme de management frontalier avec la Chine, et cela fonctionne de manière satisfaisante » explique-t-il.
Si le Pakistan reste pour l’Inde un danger immédiat de par sa proximité et d’un antagonisme aussi vieux que ces deux pays, l’Inde voit dans la Chine un concurrent majeur pour la supériorité en Asie. Alors que les deux pays entretiennent toujours des désaccords frontaliers, les derniers essais de missiles indiens, comme Agni V montre une crainte de l’expansion chinoise. « Alors que la Chine ne considère pas l’Inde comme un rival potentiel, l’Inde ne pense absolument pas de la même manière » expliquait un analyste indien au printemps.
En juin dernier, le ministre A.K. Antony s’était dit préoccupé par la hausse du budget militaire de la Chine qui a fait un bond de plus de 11% en 1 an pour se porter à 106 milliards en 2012. « Même si nous ne croyons pas à une course à l’armement, nous devons nous aussi renforcer nos intérêts nationaux et améliorer nos capacités frontalières » avait-t-il déclaré au cours d’un sommet sur la sécurité en Asie à Singapour.
La guerre dans un espace immatériel.
Devant les médias, à Delhi, le ministre indien s’est également prononcé sur la cybersécurité. A.K. Antony a affirmé que le pays était capable de protéger son cyberespace en dépit du fait que l’Inde pourrait être un peu dépassé dans ce domaine.
Argumentant sur la sécurité et sur cette cyber-menace croissante, il explique que bien que les mécanismes indiens avaient été un peu pris de court, l’Inde se renforce de manière rapide en matière de sécurité.
Il déclare qu’en combinant les forces, l’Inde avait une approche unie sur le sujet et que plusieurs services travaillent sur des activités particulière concernant la cybersécurité. Il poursuit en indiquant que l’Inde cherche à améliorer ses capacités de sécurité en regardant du côté des innovations comme la possibilité de former 5000 « cybersoldats » dans les 5 années.
Sources :
Deccan Chronicles (Inde) en VO.
The Hindustan Times (Inde) en VO.
NewsTrackIndia (Inde) en VO.
Julien Lathus