Opération séduction en Suisse pour le président afghan Mohammad Ashraf Ghani qui a rencontré ce mardi des représentants du secteur privé à Genève pour leur parler des opportunités économiques en Afghanistan. Dans un communiqué, la présidence afghane indique que le président Ghani s’est entretenu avec les participants en insistant sur les opportunités dans les secteurs miniers, électriques, agricoles parmi d’autres.
Qualifiant le secteur privé de « partenaire du gouvernement », le président afghan a indiqué que ses ministres préparaient des lois visant à simplifier les démarches de partenariat et d’investissement en Afghanistan. Le président Ghani a souligné toute l’importance du développement du secteur agricole qui représente pour lui la clé de la stabilité en Afghanistan et appelant l’assistance nécessaire pour moderniser le secteur par la formation. Entre 60 à 80 % de la population afghane vit de l’agriculture mais ne ramène que 30 % du PIB en raison d’une système d’irrigation insuffisant, d’une pluviométrie instable et d’un manque d’insertion sur les marchés. Ce climat fait que les paysans afghans pratiquent pour la plupart une agriculture de subsistance.
En raison du déficit sécuritaire qui prévaut dans le pays, la croissance afghane demeure faible autour de 2,5 % en 2018. Cette instabilité, couplée à un fort besoin de réformes fait que l’investissement étranger en Afghanistan connaît de fortes fluctuations. En 2016, un peu moins de 100 millions de $ ont été investi de l’étranger en Afghanistan. Entre 190 et 271 millions arrivaient chaque année entre 2004 et 2009 avant une forte baisse de 2010 à 2013 (37 à 57 millions investis).
Julien Lathus