Depuis le début de cette semaine, Mumbai (Bombay) est devenue la première grande ville indienne à interdire l’usage des sacs, bouteilles et gobelets en plastique. Désormais, quiconque sera trouvé en possession d’un de ses contenants à usage unique s’exposera à une amende pouvant grimper jusqu’à 25000 roupies (un peu plus de 300 euros) et de possible sanctions judiciaires pouvant mener en prison pour 3 mois.
« C’est une avancée dans la lutte contre la pollution mais pour les gens cela est un véritable problème. Les gens d’ici transportent tout dans des sacs plastiques » explique Kamlash Mohan Chaudhary, conducteur de taxi dans la capitale économique et financière de l’Inde avant de rajouter qu’il utilisait dorénavant un sac en toile et que son boucher emballait maintenant sa viande dans du papier journal.
Ces dernières semaines, l’Inde a accueilli la Journée Mondial pour l’Environnement dont le thème, cette année était le gaspillage plastique. Si l’utilisation indienne de plastique demeure deux fois moindre que la moyenne mondiale (11kg par an et par personne contre 109kg pour les USA), l’Inde fait partie des plus mauvais élèves en matière de recyclage des matières plastiques.
Cette interdiction, mise en avant pour ses aspects écologiques se pare également d’un raisonnement lié à la réduction des inondations causées par la mousson. En juillet 2005, quand des pluies massives ont touché Bombay, près d’un millier de personnes ont trouvé la mort dans les inondations qui ont suivi en raison de conduits d’écoulement des eaux complètement obstrués par des sacs plastiques.
Julien Lathus