Les autorités en charge du tourisme au Sri Lanka ne cessent de voir la fréquentation de leur pays en baisse depuis six mois. Lundi, elles ont affirmé que l’arrivée des touristes pour le mois de septembre avait chuté de 27,2 % par rapport à septembre 2018.
Avec à peine plus de 100 000 arrivées, septembre marque le sixième mois consécutif de baisse de fréquentation de l’île qui peine à rassurer les touristes après les attentats islamistes de Pâques qui ont coûté la vie à 259 personnes et blessé plus de 500 autres.
Ces chiffres sont les pires enregistrés par le Sri Lanka depuis une décennie et la fin de plus de trente années de guerre civile. Entre mai et septembre, la chute des arrivées de touristes atteint presque 45 %. L’année dernière, plus de 2,2 millions de visiteurs étrangers ont apporté environ quatre milliards à l’économie du pays. Le Sri Lanka avait même été décrété « meilleure destination du monde » par le guide Lonely Planet.
Face aux plages vides et aux hôtels désertés dont le personnel a été mis au chômage, le gouvernent a tenté de renverser la tendance en proposant fin juillet des visas gratuits pour une durée de six mois à destination des ressortissants de 48 pays. Pourtant, le rebond se fait attendre et les élections présidentielles de novembre qui se profilent dans un climat qui pourrait voir les partis politiques jouer la carte de la polarisation ethnique ou religieuse n’arrange en rien le retour des touristes qui demeurent inquiets face aux troubles qui pourraient en découler.
Julien Lathus