Vendredi, le premier ministre indien, Manmohan Singh a accepté la démission de son ministre des affaires étrangères, S. M. Krishna. Cette décision intervient alors qu’un remaniement ministériel est attendu. Pour S.M. Krishna, 80 ans, il s’agit avant tout de « faire de la place aux jeunes générations ».
« Je veux donner leur chance aux jeunes. Je suis un partisan loyal à mon parti (Congrès) et je veux travailler pour lui sans aucune condition » explique-t-il dans sa lettre. Il devrait assurer une importante position dans l’état du Karnataka pour son parti.
Contrairement à ses prédécesseurs, S.M. Krishna s’est toujours tenu un peu en retrait des questions politiques. Certains dossiers de son ministère étaient même pilotés par le premier ministre, sans que cela ne dérange le ministre des affaires étrangères.
Entré en fonction à ce poste en mai 2009, S.M. Krishna se sera rendu dans 86 pays en tant que ministre. Ce chiffre est dépassé seulement par la secrétaire d’état américaine, Hillary Clinton qui a visité 110 pays.
Son passage aux affaires étrangères est marqué par une série de réformes comme la libéralisation des visas entre l’Inde et le Pakistan, sur le Haj (pèlerinage musulman à La Mecque) ou sur les passeports. Il a également connu quelques moments embarrassants comme le jour il a lu par erreur le discours de son homologue portugais.
Le mois dernier, S.M. Krishna était encore au Pakistan pour renforcer les liens entre les deux pays. Il avait quitté le pays en déclarant que l’amitié entre l’Inde et le Pakistan était inévitable. Il reste néanmoins que pour le côté indien, la résolution de la question des attentats de Bombay de 2008 reste une étape avant la poursuite du processus de normalisation des leurs liens.
Plusieurs noms circulent pour son remplacement qui sera connu la semaine prochaine.
Sources :
DNA (Inde) en VO.
The Hindustan Times (Inde) en VO.
Julien Lathus