Google India a annoncé la toute première compétition de cartographie : le Mapathon 2013. Il s’agit d’une initiative collaboratif (crowdsourcing) visant à améliorer le service Google Maps sur l’Inde. L’enregistrement des candidatures à la compétition est ouvert. Cette dernière se déroulera du 12 février au 25 mars. Les 100 plus importants contributeurs auront la chance de remporter des tablettes Android, des smartphones et d’autres cadeaux Google affirme la compagnie.
Ceux qui s’enregistrent dans cette compétition d’un genre nouveau auront la possibilité de mettre à jour les cartes via Google Maps Maker. Il s’agit d’un outil capable d’introduire des détails supplémentaires sur Google Maps à l’aide d’imagerie satellitaire ou de simples renseignements de la part des locaux. A chaque fois qu’une modification sera soumise à Google, elle sera vérifiée et intégrée dans le système de cartographie du géant d’internet. En plus de pouvoir apporter de nouvelles informations cartographiques, les participants pourront mettre à jour les sites déjà enregistrés sur Google Maps.
« Google cherche à fournir de meilleures cartes pour l’Inde en construisant de meilleures cartes pour les utilisateurs, par les utilisateurs. Aujourd’hui, des citoyens de toute l’Inde peuvent participer à ce grand projet par le Mapathon 2013 » indique Jayanth Mysore, chef de produit Google India.
Au-delà de ce concours, l’Inde est reconnue depuis quelques années pour ses services de cartographie. Cette technologie est également un important levier de la croissance économique indienne. Selon un rapport du cabinet international de conseil en stratégie, Boston Consulting Group, commandé par Google, l’industrie indienne de services géographiques a généré un revenu de 3 milliards de $ en 2011 et pourvoie quelques 135 000 emplois en Inde.
Ces services aident les businessmen indiens à dégager un revenu compris entre 40 et 45 milliards de $, à économiser entre 70 à 75 milliards de $ et touchent plus de 8 millions d’emplois. L’engouement pour cette technologie ne retombe pas puisque le rapport indique que les Indiens sont prêts à investir 2 milliards de plus dans les services géospatiales comme dans les cartes onlines ou les systèmes de navigation.
En Inde, l’industrie de services géographiques en est toujours à un stade balbutiant. Elle comporte des compagnies qui travaillent sur les données de localisation, d’autres qui produisent des softwares intégrant des outils géographiques ou encore des industriels qui utilisent les données géopatiales pour produire une vue d’ensemble des marchés.
« Les services géographiques comme l’interface de programmation de Google Maps aident la croissance économique indienne en créant des opportunités de travail et en guidant les innovations futures. Pour assurer cette croissance, le gouvernement, les entreprises, les chercheurs et les consommateurs doivent encourager les innovations et les investissements cartographiques en Inde » souligne Lalitesh Katragadda, directeur des produits de Google India.
Parallèlement aux industries, de nombreuses autres activités utilisent les services cartographiques pour rendre leur commerce plus efficace et productif. Meru Cab, le plus important service de taxi en Inde et le 3ème opérateur mondial dans ce secteur effectue plus de 20 000 courses par jour à Delhi, Mumbai, Hyderabad et Bangalore en utilisant les services cartographiques. Ils ont été les pionniers du concept de taxi aidé par GPS en Inde en utilisant une base de données pouvant identifier le taxi le plus proche du client et assurer la prise en charge plus rapidement.
« Comme le montre le rapport, les services géographiques ont la capacité de transformer tous les aspects de la vie, du commerce à la gouvernance » affirme Prashant Agrawal, l’un des consultants de BCG mobilisé pour ce rapport. « Actuellement, ces services représentent 0,2 % du PIB et utilisent 2 % de la force de travail indienne. Mais il y a de formidables opportunités de faire croitre cette industrie et d’engendrer ainsi le dernier-né des avantages compétitifs que l’Inde pourra offrir » ajoute-t-il.
Sources :
The Times of India (Inde) en VO.
ZDNet (USA) en VO.
Julien Lathus