La campagne présidentielle a été officiellement lancé ce dimanche en Afghanistan en dépit de l’insécurité générale et d’irrégularités électorales qui ont fait naître des doutes sur les capacités du pays à organiser ces élections, déjà reportées et prévues pour le 28 septembre prochain.
Dans un communiqué émis ce dimanche, la Commission Électorale Indépendante (organe charge de l’organisation des élections) a demandé à tous les candidats et leurs supporters de s’engager dans une campagne honnête et respectueuse des règles établies par la Commission. « Je veux que les candidats à l’élection respectent la loi électorale durant la campagne » a déclaré le directeur de la Commission, Hawa Alam Nuristani, qui précise aussi que la date de la fin de campagne est fixée au 25 septembre. Les résultats partiels du vote seront attendus pour le 19 octobre et ceux définitif pour le 7 novembre.
Parmi les 28 candidats embarqués pour 2 mois de campagne, on retrouve le président actuel, Ashraf Ghani qui joue sa réélection ainsi que le chef de l’exécutif, son rival Abdullah Abdullah. Ce dernier a déjà accusé le premier d’avoir utilisé de l’argent publique pour financer sa campagne alors que d’autres candidats expriment leur manque de confiance pour ce processus électoral.
Ces élections seront les 4ème depuis la chute des Talibans en 2001 suite à l’intervention américaine de 2001. Comme les précédentes, celles de septembre se placent sous le signe d’une violence généralisée et impulsée par les Talibans que 18 ans de guerre n’auront permis d’éliminer. Les craintes de voir une recrudescence des violences sont réelles en dépit des annonces des ministères de la défense et de l’intérieur qui ont annoncé la veille le déclenchement d’un plan de sécurité qui sera effectif jusqu’au 28 septembre.
Au cours d’un conférence de presse, le porte-parole du ministère de l’intérieur, Nusrat Rahimi a mis en avant les actions visant à assurer la sécurité des candidats sur le terrain ainsi que celle des bureaux de vote et du transfert des bulletins après la journée électorale. De son côté le ministère de la défense a indiqué que l’armée avait identifié les zones à haut risque et que les forces de sécurité allaient y lancer de prochaines opérations.
Julien Lathus