La secrétaire d’état américaine, Hillary Clinton est attendue pour une visite du 5 au 8 mai en Inde et au Bangladesh. Son dernier voyage officiel dans la région datait de l’année dernière pour l’Inde et le Pakistan et en 1995 pour le Bangladesh lors d’un voyage en tant que première dame sous l’administration de son mai, Bill Clinton.
Cette visite est une surprise. Elle souhaite profiter de sa présence dans la région, à l’occasion de la quatrième rencontre du Dialogue Stratégique et Économique entre les USA et la Chine à Pékin les 3 et 4 mai pour visiter l’Inde et le Bangladesh.
Hillary Clinton applaudit des danseurs indiens à Madras en juillet 2011 par US Consulate Chennai, flickr
Programme et enjeux de la visite au Bangladesh.
La porte-parole de l’ambassade américaine au Bangladesh, Patricia Hill a confirmé au journal bangladais, The Daily Star qu’Hillary Clinton arrivera le 5 mai à Dhaka. « Elle y rencontrera des membres du gouvernement et des représentants de la société civile dans l’optique de redynamiser la coopération politique, économique et sécuritaire entre les deux pays. » déclare la porte-parole.
Une source haut placée du bureau de la première ministre du Bangladesh affirme au journal que la secrétaire d’état américaine devrait rencontrer la première ministre Sheikh Hasina. Il est également prévu qu’elle s’entretienne avec le ministre des affaires étrangères, Dipu Moni et avec le leader de l’opposition, Khaleda Zia.
Les États-Unis souhaiteraient approfondir ses relations avec le Bangladesh en raison de son économie grandissante, de son importance stratégique et de sa société musulmane opposée à l’extrémisme religieux. Des sources évoquent l’idée de fondation d’un forum de discussion entre les deux pays sur l’économie, la lutte contre le terrorisme, la sécurité alimentaire, l’énergie et le réchauffement climatique.
Le 12 avril dernier, Hillary Clinton avait émit ses vœux au Bangladesh à l’occasion de la célébration de la nouvelle année bengalie. Elle y avait exprimé son amitié au peuple bengali et déclarait que les États-Unis se tenaient à leurs côtés.
Resserrer les liens avec l’Inde et questions géostratégiques.
Son excursion en Inde commencera le 7 mai en restant sur les terres bengalies puisque sa première destination sera Kolkata (Calcutta). Elle doit s’y entretenir avec le gouvernement du Bengale-Occidentale, présidé par Mamata Banerjee, ainsi qu’avec des représentants de la société civile.
Il est ensuite prévu qu’elle se rende à New Delhi pour y rencontrer des membres du gouvernement indien afin de faire progresser leur partenariat stratégique. Cette visite est une surprise et se place un mois avant le déplacement à Washington de son homologue SM Krishna dans le cadre du Dialogue Stratégique Indo-Américain planifié pour le 13 juin.
Elle doit également s’entretenir avec le premier ministre indien Manmohan Singh. Cette rencontre se place dans le contexte précédant le sommet de l’OTAN prévu à Chicago les 20 et 21 mai durant lequel d’importantes décisions devraient être prises sur le sujet de l’Afghanistan. L’administration Obama considère comme essentielles les consultations de l’Inde sur les problèmes de l’Afghanistan comme sur les questions chinoises, birmanes ou pakistanaises.
Au-delà des discussions sur leurs relations bilatérales, il est attendu que la secrétaire d’état américaine évoquent les récentes avancées de la reprise de dialogue entre l’Inde et le Pakistan, encouragée par l’administration Obama. Cette visite en Inde est également perçue comme un signe fort envoyé à la Chine par la presse indienne.
A ce jour, il n’est pas prévu qu’ Hillary Clinton se rende au Pakistan dans la foulée de ce séjour en Asie du Sud. Ce voyage en Inde sera pour Hillary Clinton son dernier en tant que secrétaire d’état puisqu’elle ne souhaite pas conserver ce poste en cas d’un second mandat de Barack Obama. Il est également destiné à faire mentir certains détracteurs qui affirment que les relations indo-américaines ne sont pas bonnes en ce moment.
Sources :
The Daily Star (Bangladesh) en VO
India Today (Inde) en VO.
The Times of India (Inde) en VO.
Julien Lathus