Exécution du seul survivant du commando des attentats de Bombay.
Mercredi, la justice indienne a exécuté par pendaison Mohammad Ajmal Kasab, le seul survivant du commando à l’origine des attentats de Bombay. Entre le 26 et le 19 novembre 2008, 166 personnes avaient perdu la vie dans une série d’attaques. La sentence a été exécutée quelques heures après le rejet d’un recours en grâce par le président indien, Pranab Mukherjee. Il s’agit de la première exécution perpétrée par la justice depuis 2004.
Mohamad Ajmal Kasab a été condamné en mai 2010 à la peine capitale pour plus de 80 chefs d’inculpation. Blessé et arrêté, il était l’un des auteurs du carnage de la gare centrale où 52 personnes avaient été tuées par balles et grenades. Les caméras de surveillance de la gare l’avaient alors filmé armé d’un AK-47.
Même de nombreux Indiens ont accueilli avec satisfaction cette décision, fixée au prorata de l’impact de ces attaques, cette exécution fait voler en éclat le moratoire sur la peine de mort en Inde. En 1983, la Cour Suprême Indienne avait considéré ce châtiment comme « barbare, humiliant et dégradant ». Peu d’informations existent sur le nombre de condamnés à mort en Inde. Amnesty International pense que près de 105 personnes sont sous le coup de cette sentence.
Le Népal organise des funérailles symboliques pour ses soldats Gurkhas.
Les vétérans de l’unité britannique des Gurkhas ont allumé des bougies et fait brûler de l’encens ce mercredi pour commémorer la mort de 60 000 soldats népalais qui sont oubliés par le pays pour lequel ils ont combattu. Ce corps népalais servait dans l’armée britannique et s’est illustré au cours des deux guerres mondiales.
Padma Bhadur Gurung, président de l’Organisation des Anciens Gurkhas déclare que les Britanniques sont réticents à admettre l’immense sacrifice de ces soldats. « Les Gurkhas ont joué un rôle crucial pour sauver la Grande-Bretagne et le monde entier des griffes des plus dangereux dictateurs comme Hitler ou Mussolini » souligne-t-il.
En 1997, ce corps d’armée eu pour bonne fée l’actrice britannique Joanna Lumley. Sa campagne de sensibilisation à leur cause leur a permis de pouvoir bénéficier d’un droit de résidence en Grande-Bretagne pour ceux qui auraient passé 4 ans dans ce corps. Près de 200 000 Gurkhas ont combattu pour le Royaume-Uni durant la première et la seconde guerre mondiale en se distinguant par leur férocité et leur bravoure ainsi que par leurs couteaux inclinés, les kukri.
« Ils n’avaient pas été bien incinérés selon les rites et les pratiques communes. Leurs âmes sont toujours errantes sur les terres » déclare Gurung durant les cérémonies funéraires.
Delhi, la cité des Djinns.
Restons dans le paranormal et les histoires de fantômes avec cet article de la journaliste hollandaise Aletta André, publié dans le numéro d’été de Motherland. Dans cette capitale indienne qui ne cesse de se développer, des marabouts continuent à pratiquer les anciennes pratiques d’exorcisme dans les sanctuaires et les mosquées disséminés dans le paysage urbain de Delhi et les croyances aux Djinns restent vivaces chez certains.
Dans le sanctuaire de Nizammuddin, au sud de Delhi, elle rencontre une femme qui a eu recours à un exorciste et à la vénération de la tombe d’un saint après que son corps et son esprit aient été le refuge d’un djinn (esprit surnaturel de la mythologie arabe et islamique). Son exemple n’est pas unique. Aujourd’hui, même dans le dynamisme que connait Delhi, beaucoup pensent que de tels esprits existent.
S’en suit un fantastique parcours dans Delhi au milieu des sanctuaires et des soufis, où la jeune journaliste rencontre des personnages hauts en couleurs qui allient aspects modernes avec des pratiques et des croyances hors du temps. Un incroyable voyage dans le surnaturel indo-musulman et un article magnifiquement réalisé.
Julien Lathus