Selon les estimations officielles de l’état indien, 37 militants séparatistes ont été tués au Cachemire au cours du mois de novembre. Parmi eux, 9 hauts commandants, dont Naveed Jatt, affilié au Lashkar-e-Taiba (LeT) et qui s’était échappé des mains des forces de l’ordre en février dernier au cours d’un transfert hospitalier.
Depuis janvier 2018, les autorités indiennes affirment qu’elles ont éliminé 227 militants au 4 coins du Cachemire indien. L’année dernière, pour la même période, 207 militants avaient été tués. La plupart d’entre eux appartenaient au LeT et au groupe Hizbul Mujahaideen et ces deux organisations ont subit de grosses pertes, principalement dans le sud du Cachemire et ont subit un fort coup en novembre avec l’élimination de plusieurs de leurs cadres (5 pour le Hizbul Mujahaideen et 4 pour le LeT).
Pour Dilbag Singh, directeur-général de la police de l’état du Jammu et Cachemire, le nombre de militants en activité sur le terrain tournerait autour de 250. « Après plusieurs opérations couronnées de succès, le nombre de militants, surtout dans le sud du Cachemire est en forte baisse et le nombre de nouvelles recrues ne cessent de décroître.
D’après les propos d’un responsable policier publiés par The Hindustan Times, plus de 15 hauts commandants affiliés aux organisations Jaish-e-Mohammad, LeT, Hizbul Mujahaideen, Harkat-ul-Mujahaideen et Ansar-ul-Gazwat-ul-Hind ont été tués depuis le début d’année dans différentes opérations. « Actuellement, il n’y a plus que 4 hauts commandants en activité : Riyaz Naikoo, chef des opérations du Hizbul Mujahaideen, Zeenat-ul-Islam du groupe Al Badr, Lateef Tiger, ancien bras droit de Burhan Wani et Zakir Musa, chef du Ansar-ul-Gazwat-ul-Hind » explique-t-il.
Pour les autorités indiennes, les raisons de leurs succès dans le sud du Cachemire reposent sur principalement sur 2 facteurs. « Les réseaux de renseignements et le fait que les militants quittent les zones montagnardes et forestières pour des zones plus peuplées sont les raisons de ces chiffres » explique un officier du sud du Cachemire.
En fait, chaque année au Cachemire, octobre et novembre apparaissent comme les mois où le plus grand nombre de militants sont tués par les forces indiennes en raison de l’hiver qui approche et du fait que les militants rejoignent alors les zones urbaines. En octobre et novembre 2017, 44 militants avaient été éliminés. Cette année, pour la même période, ils sont 63. 26 en octobre et 37 en novembre.
Julien Lathus