Vendredi, l’Inde et le Sri Lanka ont réitéré leur volonté de poursuivre leur engagement à renforcer leur coopération bilatérale en direction du nucléaire civil. Dans un communiqué commun publié après des discussions entre les délégations sri-lankaises et indiennes, les deux pays se sont réengagés pour une technologie nucléaire à usage pacifique et pour le bénéfice mutuel des deux peuples.
Les pourparlers de vendredi correspondent au premier cycle de discussions entre New Delhi et Colombo sur une coopération nucléaire compréhensive. Selon le communiqué, le climat était amical et chaud. Les deux parties ont fait part de leurs points de vue sur tous les aspects de la coopération sur le nucléaire civile. L’Inde et le Sri Lanka se sont accordés pour travailler sur la base d’un Accord Bilatéral de Coopération sur le Nucléaire Civil.
Les discussions se sont également focalisées sur la formation des responsables, sur la réponse à apporter en cas de problème et sur la sécurité des installations.
.Sur ce dernier point, les autorités sri-lankaises ont questionné l’Inde au sujet de la centrale controversée de Kudankulam. Située à la pointe sud du pays, dans l’état du Tamil Nadu, la centrale est devenue en septembre la cause d’une forte contestation de la part de la population locale. Le 10 septembre dernier, des violences ont éclaté alors que 1000 personnes manifestaient sur la plage à proximité du site.
Les forces de l’ordre avaient alors arrosé les manifestants de tirs de gaz lacrymogènes les poussant à se réfugier dans la mer. Une personne a été tuée sous le feu de la police et plusieurs autres ont été blessés. 4000 policiers avaient été dépêches sur place. Les manifestants demandaient aux autorités la fermeture du site, craignant des dommages écologiques et les risques de tsunami.
Depuis, les locaux poursuivent leurs revendications comme le 26 septembre dernier où 1500 personnes se sont enterrées dans le sable jusqu’à la taille pour dénoncer le projet. « Si l’Inde croit en la démocratie, le gouvernement devrait écouter le peuple. Si le Japon a subit un désastre comme Fukushima, imaginez ce qui pourrait en être si le même cataclysme se déroulait en Inde, qui a connu un tsunami il y a peu (2004) » s’exclame un villageois.
Ce vendredi, l’Inde a donc du rassurer le Sri Lanka sur cette centrale qui doit être opérationnelle l’année prochaine. New Delhi a assuré à Colombo que les standards internationaux de sécurité seront respectés à Kudankulam.
Même si le gouvernement central de Colombo n’avait pas exprimé ses inquiétudes officiellement à l’Inde, le pays de Gandhi a été forcé d’amener une clarification après une série de rapports de médias sri-lankais évoquant les risques que leur pays pourraient subir en rasion de cette centrale située à 150 km des côtes de l’île.
L’Inde et le Sri Lanka ont prévu de se revoir sur ce dossier dans le premier semestre de l’année 2013.
Sources :
NewsTrackIndia (Inde) en VO.
The Times of India (Inde) en VO.
Julien Lathus