Voilà un peu plus d’un mois maintenant que The Indian Papers existe. Le temps est donc venu pour inaugurer un éditorial. Tout d’abord, le webzine tient à remercier les visiteurs et les lecteurs occasionnels comme réguliers. Votre présence contribue à la détermination du webzine à informer sur cet espace géographique parfois délaissé de l’actualité francophone.
La naissance du webzine est intervenue dans un moment important pour le sous-continent, un de plus. L’Inde et le Pakistan ont entamé durant tout le mois d’avril un mouvement de réchauffement de leurs relations. The Indian Papers a souhaité se focaliser sur ce sujet d’importance régionale et mondiale quand l’actualité le nécessitait. Plus d’un milliard et demi de personnes sont concernées par les enjeux directs de cette région.
Par l’intermédiaire du webzine, je tiens à saluer le président pakistanais Asif Ali Zardari pour sa visite en Inde le 8 avril. Le fait qu’il ait choisit au cours de son séjour éclair de se rendre au sanctuaire soufi d’Ajmer démontre l’intérêt spirituel et politique qu’il porte à sa vision de l’Islam et à celle qu’il souhaite promouvoir dans son pays. La tâche n’est pas aisée mais le geste hautement symbolique.
Les médias les plus lus du sous-continent ont également été sensibles à ce réchauffement. Plusieurs personnes influentes de la région, anciens militaires ou représentants de la société civile ont eu la possibilité de s’exprimer dans les colonnes des journaux les plus importants d’Asie du sud. Les idées qu’ils ont apporté doivent faire écho aux oreilles des politiques.
La catastrophe du glacier du Siachen qui a coûté la vie à plus de 100 soldats pakistanais a particulièrement attiré l’attention sur les enjeux d’un conflit vieux de plus de 60 ans. Les relations entre l’Inde et le Pakistan ont traversé bien des époques géopolitiques comme la guerre froide, la fin d’un monde bipolaire et l’après 11 septembre. Elles restent aujourd’hui marquées par une confiance instable et par une course à l’armement. Mais nous devons reconnaître les efforts politiques et civils pour la construction d’un espace régional débarrassé d’une tension latente qui a trop duré. Beaucoup reste à faire et nous ne pouvons que souhaiter que ce réchauffement se fixe sur une base solide et soit porteur d’espoir.
Julien Lathus