Le 14 août, le Pakistan a fêté les 65 ans de son indépendance, suivi le lendemain par l’Inde. Les deux pays ont célébré 65 ans de liberté, acquise aux dépends de l’empire britannique qui entra en déclin à la fin de la seconde guerre mondiale.
Ces célébrations ne doivent pas faire oublier la triste histoire de ces deux pays, écrite en lettres de sang. Si la joie de l’indépendance face au colonialisme européen est légitime et belle à célébrer, le revers de la liberté est la sanglante partition des Indes.
Sous le contrôle de l’empire britannique, la région du sous-continent indien était un seul et même espace. Au tournant du siècle, les Musulmans y avaient perdus la majorité de leurs pouvoirs et ils étaient peu représentés dans l’administration impériale. C’était le résultat de leur importante participation à la mutinerie de 1857.
L’idée d’une nation faite pour les Musulmans nait dans l’esprit des intellectuels des années 1930. Le Pakistan est alors censé pourvoir protéger la minorité musulmane de la majorité hindoue. Avec l’indépendance en 1947, la partition du sous-continent est inéluctable. Elle s’accompagne du plus important exode de population avec plus de 10 millions de personnes traversant la frontière entre les deux nouveaux pays. Plusieurs centaines de milliers seront assassinées sur ces routes. Cette partition a créé le terreau des relations entre les deux pays. En 65 ans, l’Inde et le Pakistan se sont affrontés 3 fois et se sont laissés entrainer dans plusieurs crises majeures.
Pour les 65 ans, les crises et les antagonismes ne sont pas résolus entre les deux pays devenus puissances nucléaires mais nous assistons depuis plusieurs mois à une nouvelle dynamique de leurs relations.
Internet est un des outils de cette nouvelle dynamique. La société civile prend le pas sur la politique en instituant une nouvelle diplomatie. A l’occasion des 65 ans d’indépendance, un groupe s’est fondé sur les réseaux sociaux Sur Facebook, un groupe nommé Celebrate India, Pakistan Independance Days for Peace, Aug- , 2012 avait vu le jour. De dimension internationale, il souhaitait commémorer les deux jours de festivités en un seul par des actions dédiées à la paix entre les deux pays.
De nombreuses autres initiatives fleurissent sur le net. Engendrées par la société civile, elles permettent d’atténuer les souffrances de la partition du sous-continent et elles lancent un message fort aux politiques sur les espérances des peuples.
Sources :
The News International (Pakistan) en VO.
Julien Lathus