Islamabad a annoncé avoir refusé une demande du premier ministre indien Narendra Modi de traverser l’espace aérien pakistanais alors que le chef du gouvernement indien doit se rendre aux USA. L’annonce intervient alors que les tensions entre les deux pays ont atteint des sommets au sujet de la région du Cachemire.
C’est dans une vidéo publiée par son ministère que le chef de la diplomatie pakistanaise, Shah Mehmood Quershi a déclaré avoir rejeté la demande de la Haute Commission Indienne pour permettre au premier ministre indien de survoler le Pakistan ce vendredi et à son retour la semaine suivante. « Au regard de la situation actuelle au Cachemire occupée… nous avons décidé que nous ne permettrions pas au premier ministre indien de survoler notre pays » a t-il déclaré dans la vidéo.
Le porte-parole du ministre indien des affaires étrangères, Raveesh Kumar a répondu que l’Inde regrettait la décision pakistanaise et ajoutant qu’il s’agissait de la seconde demande de la sorte cette semaine. « Le Pakistan devrait réfléchir sur sa décision de s’écarter des pratiques internationales pourtant bien établies comme il devrait reconsidérer sa vieille manie de prendre des décisions unilatéralement » a t-il déclaré.
Déjà mal en point depuis le début d’année, les relations entre l’Inde et le Pakistan se sont à nouveau dégradées après la décision le mois dernier par New Delhi de retirer le statut particulier au Jammu et Cachemire, que revendique le Pakistan. Islamabad avait alors coupé tous les liens de commerce et de transport avec l’Inde et avait expulsé l’ambassadeur indien.
Le Pakistan pourrait encore aller encore plus loin alors le pays a évoqué le mois dernier, l’idée de fermer son espace aérien à tous les avions ayant pour destination l’Inde. En dénut de mois, le Pakistan avait déjà refusé une demande similaire pour l’avion du président indien Ram Nath Kovind.
En févier dernier, après les combats aériens qui ont opposé l’aviation indienne à celle pakistanaise, le Pakistan a fermé son espace aérien à tous les avions jusqu’en juillet. Cette restriction a affecté des centaines de vols commerciaux et de marchandises qui passaient par ce couloir chaque jour, allongeant les temps de vol et augmentant les coûts en carburant.
Julien Lathus