L’armée indienne a annoncé lundi avoir tué 7 soldats pakistanais le long de la Ligne de Contrôle (LoC) dans le district de Poonch, au Jammu et Cachemire en réponse à la mort d’un soldat indien 2 jours plus tôt dans des échanges de coups de feu. Les deux pays se tiennent responsables pour cette énième violation de l’accord de cessez-le-feu conclu en 2003. Un peu plus tard dans la journée, tous les passages entre le Cachemire indien et celui pakistanais ont été suspendus.
Le bureau de communication de l’armée pakistanaise, l’ISPR, fait quant à lui état de 4 morts dans ses rangs suite à l’attaque au mortier, d’une patrouille. Le bureau pakistanais mentionne également la mort de 3 soldats indiens dans cette échange, ce que dément un officier supérieur de l’armée indienne du nord. «Selon nos comptes, nous avons éliminé 7 de leurs soldats sans en perdre un seul de notre côté… Des armes de gros calibre ont été utilisées des deux côtés dans une escarmouche qui a débutée vers 9h lundi matin » explique-t-il sous couvert d’anonymat.
Selon des sources de renseignements indiens rapportées à l’agence de presse Press Trust of India, l’armée indien aurait tué 138 soldats pakistanais en 2017 au cours d’opérations tactiques ou de réponse à des coups de feu adverses en long de la LoC. Ses mêmes sources font état de la perte de 28 soldats indiens sur la même période.
Depuis l’automne 2016 et à la suite des violentes émeutes qui ont secoué le Cachemire à l’été 2016, l’Inde a adopté une position musclée en réponse aux violations de cessez-le-feu et aux activités terroristes au Jammu-et-Cachemire. L’Inde s’est donnée pour mission de répondre systématiquement à tout coup de feu du côté pakistanais. Selon les estimations officielles indiennes, 860 violations ont été rapportées en 2017, contre 221 en 2016.
Julien Lathus