Le Pakistan a de nouveau mis sous les verrous Hafiz Saeed, co-fondateur du groupe islamiste radical Lashkar-e-Taiba, soupçonné d’être derrière les attaques de Mumbai de novembre 2008 qui ont coûté la vie à plus de 170 personnes. Cette énième arrestation de celui qui est considéré comme ennemi numéro un en Inde et désigné comme terroriste international par les USA intervient quelques jours avant la première visite officielle du premier ministre Imran Khan à Washington où il doit rencontrer le président Trump en vue de réchauffer les relations complexes qu’entretiennent les 2 pays. C’est donc l’occasion d’analyser le timing de cette arrestation alors qu’Hafiz Saeed avait pignon sur rue ces dernières années.
Ce mercredi 17 juillet, les autorités pakistanaises ont arrêté Hafiz Saeed alors que ce dernier circulait en direction de la ville de Gujranwala depuis son fief de Lahore. L’arrestation a été effectuée par un groupe du département de l’anti-terrorisme de la police du Punjab. Hafiz Saeed, 69 ans, est accusé de financement du terrorisme et a été placé en détention.
« Toutes les charges retenues contre lui sont relatives à des questions de financement » a déclaré Nadeem Awan, porte-parole du Jamaat-ud-Dawa, une organisation de charité musulmane fondé par Hafiz Saaed, récemment interdite et qui apparaît comme une couverture pour le compte du Lashkar-e-Taiba. « Il est inculpé pour financement du terrorisme » reprend-t-il avant de souligner que son organisation allait porter cette affaire à la Cour Suprême en vue d’obtenir une remise en liberté pour Hafiz Saeed.
Reconnu comme terroriste international, il était pourtant libre de ses mouvements au Pakistan
Né en 1950 dans une famille conservatrice du Punjab qui avait fui l’Inde au moment de la partition de 1947, il a étudié dans les années 1980 en Arabie Saoudite à l’Université du Roi Saoud dont il est sorti major de promotion et où il s’est imprégné d’idéologie salafiste. Passé par le jihad contre les Soviétiques en Afghanistan où il co-fonde le Jamaat-ud-Dawa avec le célèbre militant et combattant palestinien Abdallah Azam, il exporte ensuite le jihad au Cachemire indien à partir de 1992 via sa nouvelle organisation armée : le Lashkar-e-Taiba (l’Armée des Pieux) qui reçoit l’aide des services de renseignements du Pakistan, l’ISI.
Infiltrations, guerre de propagande et structuration d’organisations pro-pakistanaises du côté indien vont rythmé les activités du Lashkar-e-Taiba jusqu’en 2000 avant que l’organisation se tourne vers des attaques de grandes ampleurs en plein cœur de l’Inde qui déclare le groupe comme organisation terroriste internationale. Une décision suivit par la Grande-Bretagne (mars 2001) puis par les USA (décembre 2001).
Après 2 massacres perpétrées au Cachemire en 1998 contre des Hindous (23 morts) et en 2000 contre des Sikhs (35 morts), le Lashkar-e-Taiba s’est distingué des autres groupes en organisant une attaque en décembre 2000 au Fort Rouge de New Delhi avant de frapper le Parlement Indien en décembre 2001 faisant 14 morts. En 2005, New Delhi est a nouveau frappé quant 3 bombes explosent en pleine festivités de Divali. Résultat : 62 morts et des centaines de blessés. L’année suivante, le groupe est soupçonné d’être à l’origine de l’attentat contre 7 trains à Mumbai le 11 juillet et qui a coûté la vie à plus de 200 personnes.
Le tournant pour le Lashkar-e-Taiba intervient 2 ans plus tard quant le groupe décide de faire de Mumbai la cible d’une attaque de grande. Au soir du 26 novembre 2008, un commando de 10 combattants du Lashkar débarque à Mumbai et cible des gares, un hôpital, des restaurants, des hôtels et un centre culturel juif. Retranché dans le luxueux hôtel Taj Mahal, un des commandos résistera jusqu’au 29 novembre. Après plus de 72 heures de combat pour sécuriser les lieux, l’Inde déplore 174 morts et plus de 300 blessés et accuse le Pakistan. Les 2 puissances nucléaires frôlent alors une guerre et Hafiz Saeed devient l’ennemi numéro un en Inde.
Face à la pression de l’Inde qui considère Hafiz Saeed comme le cerveau présumé des attaques et de la communauté internationale, le Pakistan le fait placer en résidence surveillée en décembre 2008 avant que la Haute Cour de Justice de Lahore se prononce pour sa remise en liberté en juin 2009.en septembre de cette même année, il est à nouveau placé en résidence surveillée durant quelques jours avant que la Haute cour de Lahore se prononce une nouvelle fois pour sa libération. Depuis l’Inde en cesse de réclamer au Pakistan l’arrestation d’Hafiz Saeed, considéré comme le cerveau des attaques sur Mumbai mais Islamabad réclame des preuves et ne peut inquiéter Hafiz Saeed qui bénéficie d’une certaine liberté.
En janvier 2017, alors que le nouveau président Donald Trump menace de couper son aide au Pakistan si le pays n’apporte pas les preuves de son action à lutter efficacement contre le terrorisme et si il poursuit sa politique de double jeu, Hafiz Saeed est de nouveau placé en résidence surveillée pour plusieurs mois avant sa libération ordonnée par la justice en novembre 2017 pour manque de preuve. Il était depuis libre et s’était même présenté aux élections législatives de 2018 où il avait recueilli 0,33 % des voix.
Une arrestation à un moment stratégique alors que des sanctions financières planent sur le Pakistan
Alors que les autorités pakistanaises pouvaient à tout moment mettre la main sur Hafiz Saeed, on peut se demander pourquoi n’a t-il été arrêté que maintenant alors que son statut d’homme libre était un frein à toute tentative d’amorcer un dialogue efficace entre l’Inde et le Pakistan tout comme un indicateur de la volonté du pays à agir contre le terrorisme international. Pour le Pakistan, cette arrestation s’inscrit donc dans ce qu’il semble une stratégie plus globale visant à éviter des sanctions internationales et à redorer l’image d’un pays encorné par une double politique en matière de lutte contre le terrorisme international. De plus, Imran Khan, le premier ministre pakistanais est attendu à Washington en début de semaine prochaine.
Déjà en début de ce mois de juillet, l’étau se resserrait autour d’Hafiz Saeed qui avait été inculpé dans 23 affaires pour financement du terrorisme. Des enquêtes avaient alors révélées que les 2 organisations de charité qu’ils avaient fondé (Jamaat-ud-Dawa et Falah-e-Insaniat Foundation) levaient en fait des fonds financiers pour le compte du mouvement interdit Lashkar-e-Taiba. Ses 2 organisations avaient été bannis par les autorités pakistanaises en février dernier amorçant une pression plus intensive du gouvernement à l’encontre de Hafiz Saeed sous la pression des USA et d’organisations internationales de lutte contre le financement du terrorisme.
Avec cette inculpation comme résultat à cette nouvelle politique, les responsables pakistanais cherchaient à montrer les efforts du pays à remplir ses obligations « préconisées » par le Groupe d’Action Financière (GAFI), l’organisation intergouvernementale de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme qui menace d’inscrire le Pakistan sur sa liste grise des pays soutenant le terrorisme en octobre prochain si il est incapable de prendre des mesures importantes contre le financement du terrorisme.
Depuis plusieurs années et en dépit des 10 millions de $ offerts par les Américains pour sa capture en 2012, Hafiz Saaed a bénéficié d’une certaine liberté au Pakistan alternant entre moments de liberté et périodes de placement en résidence surveillée. Rien de très contraignant face aux accusations portées contre ce chef d’organisations radicales engagé depuis le milieu des années 1980 dans le militantisme islamique. Interdit par les autorités pakistanaises en janvier 2002, le Lashkar-e-Taiba qu’il a confondé a toutefois poursuivi ses activités plus ou moins secrètement sous la protection de l’ISI et surtout sous le couvert d’organisations de charité musulmanes et de partis politiques islamistes comme le Jamaat-ud-Dawa et la Falah-e-Insaniat Foundation.
Soutenu par la rue…
Ses années de liberté passés au Pakistan à la barbe de l’Inde et de la communauté internationale ainsi que la difficulté des gouvernements successifs a poursuivre Hafiz Saeed semblent pouvoir s’expliquer par la popularité dont joui Hafiz Saeed au Pakistan et de la protection que lui offre certaines branches de l’armée et des services de renseignements.
Si Hafiz Saeed est considéré comme l’ennemi numéro un en Inde, un terroriste international par les USA et au final un citoyen bien embarrassant pour le Pakistan, il demeure un héros pour beaucoup de Pakistanais, du fait de son long engagement contre l’Inde au Cachemire et de son influence pour la promotion d’un Islam fondamentaliste dans le pays sensible à ce discours depuis le début des années 2000.
Ces dernières années, ses moqueries face aux efforts des USA pour sa capture font mouche dans l’opinion publique pakistanaise et il continue d’attirer de larges foules au cours de meetings publics, principalement dans son fief de Lahore. « Je suis ici, face à vous tous. Je ne me cache pas dans une caverne » avait-il lancé en 2012 à l’intention des USA en 2012 au cours d’une conférence de presse organisée dans un hôtel d’Islamabad à proximité du QG de l’armée. « Pourquoi ne me donne t-il pas la prime de 10 millions de $ car je peux leur dire où je suis » poursuivait-il hilare et provocateur.
Cette popularité agit comme un élément stratégique de défense pour Hafiz Saeed qui sait qu’il peut mobiliser la rue à sa cause. Avec le vent en poupe depuis plusieurs années dans le pays, le discours islamique radial s’est politisé et s’affiche comme un véritable contre-pouvoir face à un gouvernement civil trop faible au Pakistan. Une tendance qui s’est vérifiée en 2011 quant en plein débat sur le blasphème, le gouverneur de l’état du Punjab et le ministre des minorités religieuses avait été assassiné à quelques semaines d’intervalle par les Talibans pakistanais pour leur opposition à la peine de mort dans des affaires de blasphème. En dépit d’un certain choc national à l’occasion de ces 2 meurtres, certaines voix influentes de la part de chefs religieux ont glorifié ces éliminations.
Si la sensibilité musulmane de la rue apparaît donc comme un élément pouvant expliquer la longévité de la liberté d’Hafiz Saeed au Pakistan, ses liens avec certains services de l’armée et des renseignements du pays lui ont apporté une certaine sécurité.
… protégé par l’institution militaire
Quand, au milieu des années 1980 Hafiz Saeed décide de rejoindre l’Afghanistan alors en guerre contre l’armée rouge, la résistance afghane est alors organisée depuis le Pakistan et la ville de Peshawar qui devient alors l’épicentre du jihad mondial. A cette époque, l’idéologie importe peu et les USA, trop contents de pouvoir offrir « leur Vietnam » aux Soviétiques soutiennent les mouvements radicaux armés qui se multiplient dans les zones transfrontalières entre l’Afghanistan et le Pakistan. Pour apporter leur aide aux moujahidines sans que cela ne soit trop considéré comme un affrontement direct avec l’URSS, la CIA met en place un système d’aide matérielle et financière via l’armée et les services de renseignements pakistanais (ISI).
Dés lors, un certain lien va se développer entre les commandants des divers groupes en action sur le terrain afghan et la puissante institution militaire pakistanaise qui développe sur son territoire tout un réseau de madrassas (écoles coraniques) et de camps d’entraînement qui attire tout autant les réfugiés afghans que les radicaux pakistanais ou des volontaires internationaux.
Au retrait soviétique d’Afghanistan en 1989, l’armée pakistanaise, l’ISI et les groupes radicaux vont pousser à installer les Talibans au pouvoir à Kaboul au cours une guerre civile de près de 3 ans à l’issue de laquelle, les Talibans instaurent un régime fondamentaliste et inféodé à Islamabad. La fin des hostilités en Afghanistan tourne le regard des groupes jihadistes et de l’armée pakistanaise vers un autre terrain d’action : le Cachemire indien.
A partir de 1989, l’insurrection populaire gronde au Jammu-e-Cachemire, province indienne à majorité musulmane et divisé en 2 lors de la partition de l’empire britannique des Indes entre le Pakistan et l’Inde. Les 2 pays se sont livrés à 4 guerres depuis 1947 pour faire valoir sa prédominance sur cet ancien royaume himalayen considéré comme la Suisse d’Asie.
La démobilisation des groupes jihadistes en Afghanistan offre alors à l’ISI une opportunité d’envoyer des combattants non identifiables du côtés indien en vue d’harceler les troupes indiennes et de nourrir le sentiment de haine envers New Delhi au Cachemire qui se traduit alors par des appels au rattachement de la région au Pakistan ou à son indépendance. Depuis la fin des années 1980, des dizaines de milliers de civils et tout autant de membres des forces de sécurité ou de moudjahidines ont été tués au cours d’infiltrations, des prises d’assaut ou d’attentat.
C’est dans ce contexte que les chefs de ces groupes en action au Cachemire ont tissé de profonds liens avec certaines composantes de l’appareil militaire pakistanais. Satisfait de pouvoir déstabiliser l’Inde au Cachemire avec une implication minimale, cette stratégie va perdurer jusqu’au début des années 2000 sous les accusations de l’Inde qui cherche alors à révéler à la face du monde l’implication de l’état pakistanais dans l’insurrection au Cachemire.
Le 11 septembre va changer la donne. Menacé par l’administration Bush, le général Muharraf, au pouvoir depuis le renversement du gouvernement civil en 1999 prend le parti de s’allier aux Américains et doit prendre ses distances avec la sphère jihadiste pakistanaise. Du moins, en surface car cette période est marquée par un essor d’attentats de grand ampleur en Inde, perpétrés par des groupes jihadistes pakistanais qui culmine avec l’attentat de Mumbai de 2008.
Au Pakistan, la politique amicale de Pervez Musharraf envers les USA commence à se retourner contre le Pakistan même qui est lui aussi frappé par des vastes attentats et des insurrections islamistes qui parviennent à imposer leur pouvoir dans certaines vallées du nord du pays. Pour le Pakistan, le péril islamiste est réel et le pouvoir prend alors la décision d’interdire plusieurs mouvements islamistes radicaux comme le Lashkar-e-Taiba. Toutefois, le Pakistan laisse ces groupes se transformer en organisations de charité ou en petits partis politiques qui poursuivent leur agenda au Cachemire, toujours avec la protection d’une certaine frange de l’ISI. Cette stratégie permet alors à plusieurs chefs recherchés par l’Inde et la communauté internationale de pouvoir poursuivre leurs opérations presque à la lumière du jour. Mais avec le temps et des changements stratégiques en Asie du Sud, le double-jeu d’Islamabad irrite la communauté internationale, Inde et USA en tête, et le pays voit poindre d’importantes sanctions financières alors que le pays connaît une grave crise économique.
L’année 2018 marque alors un tournant dans la relation qui prévalait alors entre le chef du Lashkar-e-Toiba et ses soutiens au sein des forces armées pakistanaises. En juillet, le porte-parole de l’armée pakistanaise, le général Asif Ghafoor avait déclaré que la mise en détention d’Hafiz Saeed était une question d’intérêt national. Cette déclaration amenait alors l’idée que l’armée et le gouvernement étaient parvenus à un point d’entente sur la question de l’attitude de l’armée face aux groupes militants qui agissent depuis des décennies contre l’Inde et le gouvernement pakistanais.
En mai dernier, le Pakistan avait annoncé qu’il allait également lancer des actions contre Masood Azhar après son inscription sur la liste des terroristes internationaux par l’ONU après la levée du veto chinois sur cette question. Masood Azhar, chef du groupe pakistanais Jaish-e-Mohammed qui a revendiqué l’attentat de Pulwama au Cachemire indien le 14 février dernier et qui a précipité l’Inde et le Pakistan dans une tension encore palpable aujourd’hui.
Joie de Donald Trump à la veille d’une visite d’Imran Khan aux USA
Cette arrestation intervient également à quelques jours d’un départ à Washington pour Imran Khan pour une visite officielle où il doit s’entretenir avec Donald Trump. A l’annonce de l’arrestation d’Hafiz Saeed, ce dernier s’est empressé de twitter sa satisfaction. « Après 10 ans de recherches, le cerveau présumé des attaques terroristes de Mumbai a été arrêté au Pakistan. Une pression intense de 2 ans a été nécessaire afin de le trouver » a t-il écrit sur le réseau social comme si Hafiz Saeed se cachait comme de nombreux autres chef de réseaux terroristes traqués par les USA. Or, le chef du Lashkar-e-Taiba a vécu de longs moments en liberté à Lahore entre 2008 et ce mercredi, date de son arrestation.
Ces louanges de Trump apparaissent donc comme très étranges et contrastent avec la critique habituelle qui rythme la rhétorique du président Trump quand il évoque le Pakistan. Dans ce sens, il suffit de se souvenir de son premier tweet de l’année 2018 de Donald Trump qui accusait ouvertement le Pakistan de mentir et de tromper les USA avant de menacer le Pakistan de retirer son aide financière qui se chiffre en milliards de $ chaque année.
Certains comme Husain Haqqani, ancien ambassadeur pakistanais aux USA pensent que Donald Trump s’est laissé manipuler sur cette arrestation et à fini par croire qu’il s’agissait là d’une réussite majeure. « Trouver Saeed n’a jamais été une problématique » a twitté l’ancien ambassadeur en ajoutant que Trump ferait bien de renvoyé celui qui lui a transmis cette information.
Depuis son entrée en fonction en 2016, Donald Trump s’est donc montré publiquement très critique quant au rôle du Pakistan dans la région sud-asiatique qu’il a accusé d’offrir des sanctuaires pour les groupes terroristes. En refondant la politique américaine dans la région, Donald Trump a éloigné les USA du Pakistan alors qu’ils étaient les alliés traditionnels d’Islamabad au profit de l’Inde. Cette stratégie n’a pourtant pas abattu le Pakistan qui s’est alors tourné vers la Chine pour compenser les pertes américaines, avec un certain succès au regard des investissements chinois dans le pays ces dernières années et le soutien de Pékin à Islamabad du haut de son siège au Conseil de sécurité de l’ONU.
Pour Imran Khan, l’arrestation d’Hafiz Saeed sera probablement perçu comme un geste de bonne volonté du Pakistan à l’encontre des allégations internationales sur le double-jeu du Pakistan en matière de lutte contre le terrorisme.
L’Afghanistan et les récents pourparlers avec les Talibans devrait occuper une bonne partie de la rencontre entre Donald Trump et le premier ministre pakistanais en début de semaine prochaine à Washington du fait du rôle central du Pakistan dans la dynamique afghane. Imran Khan va également chercher à promouvoir une autre image du Pakistan et probablement aborder des dossiers économiques car avec une économie chaotique, le Pakistan a désespérément besoin de nouvelles sources de financement alors que pèse l’ombre de sanctions financières importantes de la part du GAFI. « Nous ne pouvons pas nous permettre d’être blacklisté » avait déclaré le premier ministre pakistanais en avril dernier dans le New York Times.
Julien Lathus