Les autorités afghanes indiquent qu’au moins 30 civils ont été tués mardi soir dans un bombardement américain dans le sud de la province d’Helmand où l’insurrection talibane y est marquée. Selon un habitant de la zone du nom de Moammadullah, les combats ont débuté mardi soir. « Les forces étrangères ont bombardé la zone et des bombes ont atteint la maison de mon frère » déclare-t-il en affirmant que des femmes et 16 enfants avaient été tués.
L’OTAN déclare que des troupes afghanes ainsi que des conseillers américains ont été prise sous le feu taliban dans le district de Garmsir et ont demandé un appui aérien sans être au courant de la présence ou non de civils dans la zone. « Au moment de la frappe, les forces sur le terrain n’avaient aucune connaissance de la présence de civils. Tout ce que nous sachions était que les Talibans utilisaient les bâtiments comme position de tirs. » explique la porte-parole de l’OTAN.
Une version confirmée par le gouverneur de la province d’Helmand, Mohammad Yasin Khan qui ajoute que « 16 insurgés ont été dans l’opération et qu’une enquête était en cours pour déterminer le nombre de victimes civiles. Par contre, Attahullah Afghan, le chef du conseil provincial d’Helmand déclare que 30 civils ont été tués. Une version là aussi confirmée par un juriste local.
Depuis 2 ans et l’annonce par Donald Trump d’une nouvelle stratégie en Afghanistan, le pays reçoit un véritable tapis de bombes et 2018 pourrait s’achever comme l’année qui aura vu le plus de bombe tomber sur l’Afghanistan depuis 2011. Cette politique, qui ne semble pas marcher sur le terrain au regard de l’étendu des territoires contrôlés ou contesté par les Talibans, frappe en revanche de plus en plus de civils. Selon l’ONU, le nombre de civils tués de la sorte depuis le début de l’année est déjà plus haut que celui de toutes les autres années depuis 2009.
Julien Lathus