L’armée pakistanaise au service de la démocratie et du pays.

Actrice incontournable de la vie politique pakistanaise depuis ses origines en 1947, l’armée a cédé sa place politique de premier plan après le départ du général Musharraf en 2008. Elle détient néanmoins une influence importante. Cette semaine, le général pakistanais Ashfaq Kayani, chef des armées …

Actrice incontournable de la vie politique pakistanaise depuis ses origines en 1947, l’armée a cédé sa place politique de premier plan après le départ du général Musharraf en 2008. Elle détient néanmoins une influence importante. Cette semaine, le général pakistanais Ashfaq Kayani, chef des armées du Pakistan qui s’était prononcé il y a deux semaines sur la question du glacier du Siachen, revient sur le devant de la scène médiatique. Il se place une fois de plus pour la paix avec l’Inde et cherche à réaffirmer les principes démocratiques au Pakistan.

Ashqaf Kayani a réitéré son souhait de voir se poursuivre le processus démocratique et la stabilité dans son pays au cours d’une réception tenue au quartier général de Rawalpindi. « La sécurité du pays et la défense de sa souveraineté doivent être le top de nos priorités » déclare-t-il.

Assistance à la population par l'armée pakistanaise lors des inondations de 2010 par DVIDSHUB, flickr

« Nous croyons en un puissant système démocratique ».

Le chef des armées pakistanaises entre dans la confrontation entre le gouvernement et le pouvoir judiciaire en déclarant que le développement du pays dépendait d’institutions étatiques fonctionnant dans leurs limites constitutionnelles.

La constitution a clairement définit les responsabilités et les fonctions des institutions nationales et il lui incombe de faire son devoir dans les limites constitutionnelles a t-il déclaré lors d’un discours lundi dernier à l’occasion de la célébration militaire du Youm-e-Shahada (le Jour des Martyrs).

En faisant une allusion explicite à la décision de la Cour Suprême qui a condamné le premier ministre Yousouf Raza Gilani pour avoir outre passé la demande de la justice demandant la réouverture de l’affaire de détournement de fonds présumé du président pakistanais Asif Ali Zardari, Kayani remémore l’objectif principal d’un système démocratique. « Il doit assurer les besoins et le bonheur de la population et améliorer sa dignité. C’est l’établissement d’une société où chaque personne peut faire appel à une justice égalitaire. »

Les problèmes sécuritaires.

A cette occasion, Kayani a évoqué la situation de la sécurité nationale en déclarant que le Pakistan était « toujours en état de guerre ». Il a également salué les sacrifices de la population et des forces de sécurité dans la campagne contre les terroristes et les extrémistes.

Il a félicité l’armée pakistanaise, les troupes frontalières et la police qui ont réussi « d’importants succès dans de nombreuses zones délicates en combattant les extrémistes et les terroristes ». Il y a affirmé que la résolution de la population et ses sacrifices ont dynamisé le moral des forces armées.

« Je suis plein d’espoir de voir que nous allons sortir victorieux de ces défis avec l’aide et les prières de la Nation. Nous serons victorieux lorsque nous aurons une forte croyance en l’idéologie du Pakistan. Chaque doute sur cette idéologie enfonce le pays » reprend-t-il devant l’état-major de l’armée et des attachés à la défense étrangers.

Il est également revenu sur le raid unilatéral des USA à Abbottabad qui a tué Osama bin Laden et sur le raid aérien de l’OTAN qui a coûté la vie à 24 soldats pakistanais en novembre dernier en déclarant que « certains éléments étrangers avaient lancé une campagne de méfiance en dépit des sacrifices du peuple pakistanais et de ses forces armées. »

« Cette campagne a jeté la nation entière dans une crise psychologique et forcé le Pakistan à réviser ses relations avec les autres pays. Nous pensons qu’ils devraient garder à l’esprit notre souvraineté, notre fierté et notre honneur » ajoute-t-il.

Plus tard dans la semaine, en visite pour la troisième fois sur le glacier du Siachen depuis l’avalanche meurtrière, Kayani a préconisé des mesures de confiance (CBM) pour pousser l’Inde et le Pakistan à résoudre tous leurs différents.

Sources :

The Hindu (Inde) en VO ici et ici.

Firstpost (Inde) en VO

NY DailyNews (USA) en VO

Julien Lathus

1 Comment

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    17 août 2012

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