Ce mercredi, le Pakistan s’est déclaré « inquiet » face aux derniers développements technologiques indiens en matière de drones. Le porte-parole du ministère pakistanais des affaires étrangères, Mohammad Faisal s’est fendu de commentaires sur les avancées du Rustam II, l’équivalent indien du Predator américain pour des missions de surveillance et de reconnaissance.
« Le développement des technologies indiennes liées aux drones est inquiétant quand il vu au prisme de l’expansion des capacités militaires de l’Inde dans le domaine conventionnel et non-conventionnel ce qui mène à augmenter les tensions stratégiques régionales » a t-il déclaré au cours d’une conférence de presse en ajoutant que l’usage des drones devait rester dans le cadre des principes de la charte de l’ONU.
Ces derniers temps, l’Inde a mené avec succès des essais avec son drone Rustam II dont le modèle est le Predator américain. Ces MQ-1 américains peuvent être modifiés et équipés de missiles balistiques AMG-114 Hellfire. Depuis des années, ce sont ces modèles qui sont envoyés dans le ciel afghan et pakistanais pour frapper les différents groupes terroristes de la région. Toutefois, l’Inde est restée évasive quant aux possibilités de modifier eux-aussi leurs Rustam II.
Il s’agit pour l’Inde d’une grande avancée technologique même si son armée utilisait déjà des drones le long de la frontière avec le Pakistan dans un but de surveillance. Jusqu’à maintenant, l’Inde utilisait des drones de fabrication américaine. Depuis mars 2017, l’Inde s’est lancée dans une politique active de survol de la frontière en faisant voler des drones depuis une base de Srinagar au Cachemire afin d’assister les troupes au sol. Avant ces essais de drones indiens, l’Inde ne possédait que des drones israéliens de surveillance.
Si le Pakistan exprime ses inquiétudes envers la politique de drone indienne s’est parce que l’armée pakistanaise a déjà, par le passé eu à affaire avec des drones indiens. En juillet 2016, l’armée pakistanaise avait déclaré avoir abattu un drone espion indien équipé de matériel pour la photo aérienne. De son côté, l’Inde, en développant ses drones, cherche à envoyer un message fort aux terroristes qui agissent dans la zone.
Aujourd’hui, la surveillance et le renseignement aérien entre les 2 pays prend un nouveau tournant, loin des affaires impliquant des pigeons ou autres faucons espions.
Julien Lathus