Inde : Prévisions de croissance éco à la hausse.
Après 2 années d’un ralentissement économique, l’Inde entrevoit des perspectives de croissance à la hausse. Ces chiffres optimistes ont été dévoilés par le ministère indien des finances qui met néanmoins en garde face aux causes de cette baisse.
A la veille du vote budgétaire indien, le ministre des finances est porteur d’une bonne nouvelle économique qui vient renforcer les prévisions et les visions d’une sortie de l’Inde de la crise économique et financière mondiale. Les estimations tendent vers une croissance économique qui devrait se fixer entre 6,1 à 6,7 % pour 2013-2014. Pour 2012-2013, la croissance était tombée à 5%.
Cette enquête appelle maintenant à plus agir en faveur de la création d’emplois et à accroître la base fiscale. Elle prévoit que la moitié des forces de travail du travail du pays auront entre 30 et 49 ans dans la période allant de 2011 à 2030. Le ministre préconise donc de faire le maximum pour offrir à cette génération des emplois dans les secteurs à haute productivité.
Élections aux Tripura, Meghalaya et Nagaland : à l’est, rien de nouveau.
Ce jeudi, les résultats des élections visant à composer les assemblées législatives locales des états de Tripura, Meghalaya et Nagaland, dans le nord-est de l’Inde n’ont pas apporté de changements. Les partis au pouvoir depuis 5 ans ont tous été reconduits pour un nouveau mandat.
Dans l’état du Tripura, le Parti Communiste Indien (CPI) remporte ses 5èmes élections locales à la suite, en empochant 49 sièges sur les 60 de l’assemblée de l’état. C’est trois fois plus que lors des dernières élections de 2008. Avec ce résultat, le Tripura demeure le dernier état indien où les communistes règnent, après la chute du parti au Bengale-Occidental et au Kerala ces dernières années. Le parti du Congrès conserve l’opposition en s’assurant 10 sièges, comme en 2008.« Les résultats des élections au Tripura sont sans surprise. Nous savions tous que le CPI conserverait le pouvoir » indique Kashi Nath Jena, professeur de sciences politiques d’une université locale. Le chef du gouvernement local, Manik Sarkar incarne cette victoire. Perçu comme un administrateur honnête, il a déjà passé 15 ans au plus haut poste de l’état. « Il est très populaire parmi les locaux » reprend Kashi Nath Jena pour souligner une victoire écrite d’avance.
Au Meghalaya, « la demeure des nuages », c’est la coalition dirigée par le parti du Congrès, au pouvoir, qui remporte la majorité des sièges. Avec 37 sièges remportés au total, le Congrès en enregistre 29, ce qui est 4 fois plus qu’en 2008 alors que son partenaire du Parti de l’Union Démocratique en engrange 8. Mukul Sangma, chef du gouvernement du Meghalaya est reconduit à l’âge de 47 ans pour la seconde fois à la tête de cet état. « Le peuple nous a reconduit au pouvoir pour nous féliciter de notre bonne gouvernance et du développement qui en découle. Je suis fier que le peuple du Meghalaya offre sa confiance au Parti du Congrès » indique-t-il
Aux confins de l’Inde, le Nagaland était également appelé à renouveler son assemblée. Une fois de plus, pas de surprise.Le Parti du Peuple Naga remporte 38 sièges sur les 60 en distançant nettement le Parti du Congrès et ses 8 sièges. Neiphu Rio, le chef du gouvernement du Nagaland est reconduit à ce poste pour la 5ème fois. La popularité du Parti du Peuple Naga est à nouveau plébiscitée dans cette région montagneuse et reculée, à la frontière avec le Myanmar. L’engouement pour ce parti réside dans sa défense politique de la population Naga qui représente la quasi-totalité des 2 millions d’habitants que compte l’état.
Bangladesh : poursuite des violences face aux condamnations à mort.
Quarante ans après, les plaies de la guerre d’indépendance sont encore béantes au Bangladesh. L’arrivée au pouvoir en 2008 de la Ligue Awami, parti historiquement favorable à l’indépendance, a permis la création d’un Tribunal international pour les crimes au Bangladesh. Mis en place en 2010, avec l’aide du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), il est habilité à juger les personnes « pour crimes contre l’humanité, génocide, crimes contre la paix, crimes de guerre, violation de toute loi humanitaire et autres crimes sous le droit international » les personnes ayant collaboré avec le Pakistan pendant la guerre de libération, et donc suspectées d’être responsables des atrocités commises. La plupart font partie de l’organisation politique de la Jamaat-e-Islami.
Depuis la première condamnation, les antis et les pros manifestent et s’affrontent au Bangladesh, en divisant profondément le pays. Vendredi, Delwar Hossein Sayedee, jugé pour plusieurs meurtres, viols et persécutions religieuses en 1971 a été condamné à la peine capitale. Dès le prononcé du verdict et de la peine, des partisans du condamné sont descendus dans les rues et des affrontements ont éclaté avec la police. Des édifices du gouvernement ont été saccagés et des voies ferrées ont été vandalisées. Ces émeutes ont fait au moins 60 morts.
Dans tout le pays, la sécurité a été renforcée dans plusieurs villes du pays, après les sanglants affrontements. Des milliers de gardes-frontière ont été déployés à travers tout le pays et plusieurs manifestations ont été interdites, afin de juguler les affrontements entre pro et anti-islamistes, après la condamnation à mort du numéro 2 du parti de l’opposition, le Jamaat-e-Islam, plus grand parti islamiste du pays, pour crimes de guerre commis durant la guerre d’indépendance en 1971.
Julien Lathus.