Les Talibans pakistanais recrutent des journalistes.
Via leur page Facebook, ils cherchent à recruter des plumes et des vidéastes pour leur nouveau magazine. Un moyen pour ces responsables de nombreuses attaques contre les forces de l’ordre, la minorité chiite ou la jeune Malala : une page Facebook.
La page Umar Media TTP qui compte plus de 310 « j’aime » semble avoir été lancée en septembre et compte quelques messages en anglais. « Umar Media est fier d’annoncer des offres d’emploi en ligne pour l’édition de vidéos, des traductions, le partage, l’envoi et la réception de fichiers » indique un message rédigé fin octobre. La page demande également à ses soutiens de partager ce message au plus fort car cette page pourrait fermer. Ce dimanche 9 décembre, la page demandée reste introuvable.
Pour les spécialistes de la surveillance numérique des groupes islamiques, les talibans pakistanais utilisent Facebook comme « une centrale de recrutement ». « Via sa branche médiatique officielle, Umar Media, le Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP) utilise Facebook pour recruter des collaborateurs pour ses opérations médias et pour promouvoir la sortie de sa revue Ayah-e-Khilafat (Le Signe du Califat) » explique un site américain.
Cette parution devrait prendre la forme d’un trimestriel et sera la revue officielle du TTP. Un message sur le page Facebook invite les auteurs à lui soumettre des articles « sur le sujet de votre choix », l’histoire des Musulmans ou sur la guerre sainte.
En Inde, un village interdit l’usage des portables aux femmes.
Sunderbari, petit village de l’état du Bihar dans le nord de l’Inde a été mis sous les feux médiatiques de la presse indienne et mondiale. En cause : une décision du conseil municipal qui interdit aux femmes l’usage du téléphone portable. Ce conseil estime que cette pratique « dégradait l’atmosphère sociale » en favorisant les aventures amoureuses.
Cette restriction s’accompagne d’une amende de 150 euros pour toute jeune fille surprise en train de téléphoner dans la rue. Pour les femmes mariées, elle s’élève 30 euros. Manuwar Alam, qui préside un comité pour mettre en vigueur ces mesures explique que les aventures amoureuses et extraconjugales se sont multipliées au cours des derniers mois. Il cite au moins cas de jeunes filles ayant déserté leur foyer dans cette période.
Des responsables locaux ont ouvert une enquête sur cette question, estimant que de telles interdictions vont à l’encontre des intérêts de la société. Les organisations féministes nt dénoncé une remise en cause de la liberté qui pourrait avoir comme conséquence de priver les femmes d’un moyen de se défendre en cas de problème ou d’avances inopportunes de la part des hommes.
Cette action envers les téléphones portables de la gente féminine indienne n’est pas un cas isolé car des actions similaires ont été rapportées dans les états d’Uttar Pradesh et du Rajasthan.
Bangladesh : poursuite des heurts entre les ouvriers du textile et la police.
Depuis l’incendie qui coûta la vie à 110 ouvriers du textile à Dhaka le 24 novembre dernier, des milliers d’ouvriers manifestent pour de meilleures conditions de travail.
« Ils sont bloqué la route menant à Ashulia (quartier de la capitale dédié à l’industrie textile) et s’en sont pris à des véhicules et des usines » déclare Mokar Ali, directeur adjoint de la police chargée du secteur industriel. La police a tiré des balles en caoutchouc et de nombreuses grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants. Une cinquantaine d’usine avaient fermé par crainte de vandalisme et de nouvelles violences.
Ce dimanche, au moins 2 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessés quand l’opposition a rallié le mouvement des ouvriers du textiles. L’opposition appelle de son côté à des élections anticipées alors que les ouvriers réclament des améliorations de leurs conditions de travail.
Julien Lathus.