« La chute de la croissance annuelle indienne serait en phase de se terminer et l’économie pourrait graduellement repartir d’ici l’année prochaine » annonce un sondage publié par Reuters. Néanmoins, le taux de croissance de l’Inde serait pour 2012, l’un des plus faibles depuis 10 ans et le pays reste menacé par les agences de notation.
Le sondage conduit par Reuters entre le 1er et le 10 octobre, sur un panel de 35 économistes indique que l’Inde devrait voir son taux de croissance atteindre les 5,6 % pour le 4ème trimestre de 2012.
La croissance de la 3ème économie asiatique a connu une chute à 5,3% dans le premier trimestre de l’année, l’un des plus faibles de ces trois dernières années. Alors que la faiblesse de la demande occidentale à frapper les exportations indiennes, l’entrave la plus importante à l’économie indienne est venue du dépassement du budget gouvernemental et du manque de réformes nécessaire à attirer les investissements.
Ces deux points ont particulièrement retenu l’attention de l’agence de notation Standard & Poor’s qui menace de dégrader la note de la dette souveraine indienne qui est aujourd’hui à BBB- mais avec une perception négative.
Jeudi, le ministre indien des finances, P. Chidambaram déclare que l’Inde ne fait pas face actuellement à une menace immédiate et sérieuse de dégradation de sa note souveraine. La veille, Standard & Poor’s avait annoncé que l’Inde risquait toujours une dégradation dans les 24 prochains mois malgré les annonces de réformes. « Vous verrez une série de réformes, beaucoup de changements pour renforcer l’économie indienne » annonce le ministre qui estime que 24 mois est une longue durée.
Néanmoins, il déclare que le gouvernement prend au sérieux les dires des agences de notation. « Nous prenons au sérieux les menaces des agences de notation et nous allons nous engager avec elles pour les convaincre que l’Inde ne mérite pas une rétroaction au regard de sa croissance et de son potentiel » reprend-t-il.
En réponse à ces inquiétudes, New Delhi a annoncé le mois dernier plusieurs réformes attendues comme la hausse du prix de l’essence pour freiner le déficit budgétaire ou l’augmentation des investissements étrangers limités aux secteurs de la distribution, de l’aviation et de la diffusion.
« Ces réformes vont dynamiser le milieu du business et encourager les compagnies indiennes et étrangères à investir en Inde de manière bien plus importante que par le passé » explique Robert Prior-Wandesforde, directeur du département d’économie asiatique pour le Crédit Suisse de Singapour.
Sources :
Money Control (Inde) en VO.
Reuters India (Inde) en VO.
The Wall Street Journal (USA) en VO.
Julien Lathus