Revue de presse du 8 au 14 avril.

Dans les bas-fonds de Karachi, un flic serait le roi.
Un flic, peu gradé mais avec une forte dose d’opportunisme serait devenu celui qui contrôle des centaines de salles de jeux illégales dans la plus grande ville du Pakistan. Avec des millions de $ en jeu, …

Dans les bas-fonds de Karachi, un flic serait le roi.

Un flic, peu gradé mais avec une forte dose d’opportunisme serait devenu celui qui contrôle des centaines de salles de jeux illégales dans la plus grande ville du Pakistan. Avec des millions de $ en jeu, il protège son empire et est devenu l’une des personnes les plus puissantes de Karachi.

Karachi

Des accusations envers Mohammed Waseem Ahmed, plus connu son le nom de Waseem Beater en récemment émergées dans le cadre d’une enquête mené par un juge de la Cour Suprême. Ces accusations nourrissent les questions de connections entre les milieux mafieux de Karachi et les forces de police. Ahmed, né dans une famille pauvre de Karachi est entré à la police dans les années 1990 où il est devenu une petite frappe chargé par des officiers pour collecter les fonds des activités illégales comme le jeu, la prostitution ou le trafic de drogues. Rapidement, il gagne une réputation, ce qui l’aide à se forger des liens dans la police et dans le milieux.

Jusqu’à la fin des années 1970, le Pakistan, bien que nation musulmane faite pour les Musulmans offrait quelques pôles libéraux. A Lahore ou Karachi, l’alcool coulait à flot dans les clubs où des femmes dansaient. En 1977, Zulfiqar Ali Bhutto bannit le jeu et l’alcool selon les principes de l’Islam. Cela ne mit pas un terme à ces activités qui entrèrent alors dans la clandestinité.

C’est sur cette clandestinité que Ahmed se bâti un empire. Selon des journalistes et des policiers qui l’ont connu, il empocherait des dizaines de milliers de $ chaque jour en provenance des salles de jeu. A cela s’ajoute ces « taxes » sur le trafic de drogues et sur les maisons-closes. En redistribuant ses gains à des supérieurs, cela lui permet protection et influence. Pour Hassan Abbas, un expert de la politique pakistanaise, le cas d’Ahmed est l’illustration du niveau de corruption qui prévaut dans les rangs de la police de Karachi, souvent décrite comme l’une des pires du Pakistan. Des affaires criminelles en cours, 400 seraient contre des policiers de la capitale économique et financière du pays. « La corruption nourrit le chaos ambiant ».

En Assam, nouveaux modes de cultures pour sols appauvris.

Alors que les moussons bénissaient l’Assam dans le nord-est de l’Inde, offrant des conditions de cultures idéales le long du fleuve Brahmapoutre, la déforestation et le peu d’entretien des rives du fleuve ont engendré une situation délicate pour les agriculteurs depuis 10 ans. De plus, les changements climatiques prévoient une intensification des catastrophes dans les prochaines décennies. L’occasion de repenser l’agriculture dans cette région de l’Inde.

Dans un champ d'Assam.

Dans le district de Lakhimpur, de nombreux agriculteurs doivent faire face à l’ensablement de leurs terres où près de 15% d’entre elles sont déjà touchées par le phénomène. Les champs se vident et poussent les fermiers à se reconvertir en petits boutiquiers dans les villes. Face à cette tragédie, certains comme Lila Hazaika refusent de quitter leurs terres. Déterminé à faire pousser quelque chose dans ce sol, il se lance dans des expérimentations, malgré le scepticisme de son voisinage.

« Avec les bonnes graines et une certaine méthode, des pastèques pousseront dans mon sol sablonneux » affirme-t-il plein d’optimisme. Selon les agronomes du département d’agriculture de l’Université d’Assam, cet agriculteur suit la bonne voie. Dans cette démarche, ils ont également découvert que la canne à sucre pouvait s’acclimater à une terre dégradée par les inondations.

Il faut maintenant jouer avec le cycle des saisons, les réserves d’eau et la qualité des graines. L’irrigation semble la clé de ce projet visant à faire triompher la science sur les dégâts environnementaux. Néanmoins, produire sur des terres appauvries nécessite du temps et de l’argent, chose que les fermiers locaux n’ont pas toujours face aux nécessité de produire pour vivre. « Notre problème principal est que nous n’avons pas accès au capital. Les riches obtiennent des prêts pour des voitures ou des motos, mais nous, nous ne pouvons même pas y espérer pour irriguer nos cultures » explique un fermier local.

Julien Lathus

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