Revue de presse du 21 au 27 janvier.

Le Bangladesh va acheter ses premiers sous-marins.
Quelques jours après avoir signé le plus important contrat de défense, la première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina a annoncé que le pays allait se doter de ses premiers sous-marins pour renforcer sa présence dans le Golfe du Bengale.
« Nous …

Le Bangladesh va acheter ses premiers sous-marins.

Quelques jours après avoir signé le plus important contrat de défense, la première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina a annoncé que le pays allait se doter de ses premiers sous-marins pour renforcer sa présence dans le Golfe du Bengale.

Sheikh Hasina décorant un cadet.

Sheikh Hasina décorant un cadet.

« Nous avons pris la décision d’acquérir prochainement des sous-marins pour donner à notre marine une plus importante force de dissuasion » déclare-t-elle en ajoutant qu’une base navale sortirait de terre dans le sud du pays, près de la ville de Khulna. « Nous allons construire une marine moderne pour assurer les générations futures. Elle pourra faire face à n’importe quel défi pendant une guerre sur le front maritime ».

Cette annonce confirme la volonté du pays d’investir massivement dans la défense, 9 jours après avoir conclu un contrat avec la Russie qui s’est engagée à faire un crédit d’1 milliards de $ pour l’achat d’armes russes. Parmi eux, des avions chasseurs, des hélicoptères et des missiles anti-chars. Sur le plan naval, la première ministre n’a donné aucun détail sur le nombre de sous-marins que le pays comptait acheter, ni auprès de qui mais des rumeurs émanant d’un général conduisent à penser que le Bangladesh serait en négociation avec la Chine.

Avec près d’1/3 de sa population vivant sous le seuil de pauvreté, le Bangladesh a accru ses capacités militaires ses dernières années en construisant une base aérienne à proximité de la frontière que le pays partage avec le Myanmar (Birmanie). En mars dernier, l’ONU avait mis fin à une dispute territoriale entre les 2 pays dans le Golfe du Bengale qui pourrait abriter d’importantes ressources en gaz.

Call of Duty et Medal of Honor bannis du Pakistan.

Deux des titres phares des jeux vidéo de l’année 2012 ne seront plus vendus au Pakistan. Call of Duty : Black Ops II et Medal of Honor : Warfighter ont été retirés de la vente après que des marchands se soient plaint que le Pakistan y soit dépeint comme un refuge pour les terroristes. Les jeux suggèrent que les services de renseignements pakistanais, l’ISI soutient les terroristes et Al-Qaida. Au Pakistan, évoquer les services secrets et les groupes militants dans une même phrase est tabou et un sujet à prendre avec prudence.

Scène du jeu Medal of Honor

Scène du jeu Medal of Honor.

« Le problème est qu’il y a des éléments qui se placent contre le Pakistan et qui critiquent notre armée. Ces jeux montrent vraiment une image peu reluisante du pays » explique Saleem Memin, président de l’Association Pakistanaise des supports audiovisuels. L’Association a interdit leur vente et a mis en garde les vendeurs qui devront « répondre de leurs actes si ils poursuivent la commercialisation de ces 2 jeux ».

La première scène de Medal of Honor : Warfighter montre une équipe des Navy Seal américains en mission dans le port de Karachi pour saboter une cargaison illégale d’armes à destination d’Al-Qaida.

Pour certains responsables de la sécurité pakistanaise, ces jeux font partis de la guerre psychologique orchestrée par les USA. « Ces jeux ont pour but de formater l’esprit des jeunes contre le Pakistan » entend-t-on dans ces milieux. Ils voient dans ces jeux une tentative américaine de préparer les esprits pakistanais à accepter le fait que leur pays est en faillite étatique, qu’il est un repère pour les terroristes et qu’une action future serait alors justifiée. Alors que l’interdiction de commercialiser Call of Duty et Medal of Honor prend effet au Pakistan, les joueurs locaux ne s’inquiètent pas trop en raison de l’importance du marché de piratage concernant les jeux vidéo.

La vache indienne en voie d’extinction.

Cette semaine, l’hebdomadaire indien Tehelka consacre une longue enquête sur la disparition progressive des races de vaches indiennes. Alors que l’Inde est le plus important producteur de lait au monde, le pays est obligé d’en importer depuis 10 ans. Reportage dans ce pays où le lait n’est pas qu’une simple boisson mais un élixir.

Dans l'hindouisme, la vache est le symbole de la santé et de l'abondance.

Dans l’hindouisme, la vache est le symbole de la santé et de l’abondance.

 

Dans l’hindouisme, la vache est sacrée et on ne compte plus sa présence dans les littératures, la culture ou dans les rues des villes. Traditionnellement, l’Inde est le berceau d’une multitude de races de vaches qui s’adaptent aux nombreux climats du pays. Près de 68 % de ces vaches laitières appartiennent à des petits paysans, parfois sans terre et leur production en lait occupent plus de 10 millions de personnes. Mais tout ce système pourrait s’éteindre dans les 10 années à venir.

En raison de la difficulté à trouver des ressources pour nourrir les vaches, la production de lait n’est plus tellement rentable et reste faible. En réponse, le gouvernement indien s’est lancé dans les années 1960 au croisement des races indiennes avec celles d’autres pays. « L’aide aux paysans pour mieux nourrir leurs vaches aurait pu avoir des résultats miraculeux » explique Jay Mazoomdaar, l’auteur de cette enquête. Depuis 10 ans, l’hybridation s’est accrue et a conduit à la destruction progressive de la vache indienne. De plus, les races croisées ont du mal à s’adapter et sont particulièrement vulnérables au climat indien comme à certaines maladies.

Vache de la race Tharparkar.

Vache de la race Tharparkar.

Jay Mazoomdaar met en garde face à l’extinction des races indiennes qui sont importantes dans l’héritage écologique du pays. L’Inde possède 37 races purement indienne et 5 d’entre elles sont reconnues pour leur importante production de lait comme la Red Sindhi ou la Tharparkar. En Uttar Pradesh, on compte 1,8 millions de vaches « exotiques » pour 1,4 millions de races indiennes. Surpris par le nombre de vaches indiennes, un vétérinaire de la région s’exclame, perplexe « Si vous me trouvez une Tharparkar, j’irai féliciter son propriétaire de tout mon cœur ». Face à l’engouement pour les races étrangères, la plupart des vaches purement indienne pourrait disparaitre dans la décennie.

Julien Lathus

 

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