Après avoir observé dans la première partie de ce dossier les grandes tendances du dynamisme urbain indien, The Indian Papers vous propose aujourd’hui de poursuivre sur le thème de la pénurie de logement qui semble au premier abord assez conséquent. Pourtant, de nombreux logements apparaissent comme vacants le marché immobilier indien.
La frilosité des pouvoirs publics en matière de promotion urbanistique a été dépassée par le phénomène de société. Cette dialectique engendre un problème de placement qui touche particulièrement les classes moyennes et les plus pauvres.
L’Inde a pourtant réussi à réduire sa pénurie de logement. Au début du 11ème plan quinquennal lancé en 2007, le pays nécessitait 24,7 millions de logements. Le nouveau plan qui doit s’échelonner jusqu’en 2017 indique un manque de 18,78 millions de logements.
Kumari Selja, ministre du logement et de la pauvreté urbaine se félicite de ces 25% de réduction. Elle indique que 26 millions de logements ont été construits en 10 ans. Dans ce sens, elle évoque le rôle de la politique gouvernementale dans la stimulation de lots à peu d’intérêt économique et dans le domaine social.
Cette pénurie semble causée, selon un professeur d’économie de l’Université Jawaharlal Nehru, par le fait que des logements sont congestionnés par le nombre de leurs résidents. 80 % du manque est dû au fait que de nombreux couples et que des enfants de moins de 10 ans n’ont pas leur propre chambre.
Il explique que pour contrer cette pénurie, il faudrait pouvoir opposer les gens pour qui les maisons sont construites et ceux qui en ont besoin. « Ce que nous avons observé, c’est que la majorité des acheteurs de nouvelles maisons occupaient déjà un logement décent » déclare-t-il.
Un rapport préconise que pour embrayer la différence entre la demande et l’offre de logements, l’état et le secteur de l’immobilier devraient travailler ensemble pour construire des logements lowcost.
Pourtant, il ne semble pas que l’offre soit si basse. Le problème de logement en Inde serait alors lié à une question d’accessibilité ? Le gouvernement annonce que près de 11 millions de logements seraient actuellement vacants dans le pays. Il demande d’agir pour les mettre sur le marché, quitte à les taxer en cas de non-utilisation.
« Le paradoxe est que l’Inde urbaine souffre à la fois d’une pénurie de logements alors qu’en même temps le stock de logements vacants grossit considérablement. Une action doit être entreprise pour ramener ses logements sur le marché à tout prix » demande un groupe d’experts mandaté par le ministre du logement.
Pour ce groupe, il ne s’agit pas de se lancer dans un politique tout azimut de construction de nouveaux logements mais bien de faciliter l’accessibilité aux appartements vacants. Cette position semble faire sens car près de 62 % des nouveaux logements en Inde restent inhabités.
L’Inde est confrontée à un nouveau phénomène qui consiste à acheter des logements, non pas pour y habiter mais pour les revendre selon les fluctuations du marché. Cette pratique serait alors un élément important à prendre en compte dans la pénurie que connait le pays.
Sur les 17,95 logements construits entre 2007 et 2012, 11 millions, soit 62 %, seraient vacants. Cet état de fait peut donc être un facteur d’inflation sur le marché de l’immobilier et éloignerait donc de nombreux ménages issus des classes moyennes à l’acquisition à un logement.
Sources :
Business Standard (Inde) en VO.
Deccan Herald (Inde) en VO.
The First Post (Inde) en VO.
Hindustan Times (Inde) en VO.
Julien Lathus