Au moins 3812 civils Afghans ont été tués ou blessés au cours des 6 premiers mois de l’année a annoncé l’ONU ce mardi dans un rapport. Dans cette guerre qui opposent les forces de sécurité afghane et les forces internationales déployées sur le terrain aux différentes factions insurgées islamistes, l’ONU déplore un nombre croissant de civils impactés par les forces gouvernementales ou internationales.
Ces chiffres ont été publiés à un moment-clé dans les discussions menées par les militaires américains avec les Talibans pour mettre fin à 18 ans de guerre. Les négociateurs américains ont pour objectif d’aboutir à un accord de paix d’ici au 1er septembre. Toutefois, en dépit de ces efforts de paix, la situation sur le terrain reste marquée par des affrontements féroces et des attaques terroristes isolées qui placent les civils à vivre constamment dans la crainte d’être pris pour cible par les protagonistes de cette guerre.
La Mission d’Assistance de l’ONU en Afghanistan (UNAMA) montre dans son dernier rapport que la majorité des civils touchés l’étaient principalement au cours d’opérations terrestres, suivies par les attentats à la bombe et les frappes aériennes. Si les Talibans et l’État Islamique sont responsables de la mort de 531 Afghans (pour 1437 blessés) entre le 1er janvier et le 30 juin, les actions des forces de sécurité afghanes sur cette même période seraient, quant à elles, responsables de la mort de 717 Afghans (680 blessés), soit une hausse de près de 30 % par rapport à la même période en 2018.
Détails des comptes du rapport de l’ONU
Julien Lathus