« Le Sri Lanka ne doit pas harceler les médias » Human Right Watch.

L’organisation Human Right Watch a demandé au Sri Lanka d’arrêter au plus vite de faire pression sur les médias et les journalistes.
Depuis la fin de la guerre contre les Tigres Tamouls (LTTE) en 2009, le gouvernement du président Rajapaksa a redoublé d’efforts pour faire taire …

L’organisation Human Right Watch a demandé au Sri Lanka d’arrêter au plus vite de faire pression sur les médias et les journalistes.

Sri lankaise lisant le journal par shehan365, flickr

Depuis la fin de la guerre contre les Tigres Tamouls (LTTE) en 2009, le gouvernement du président Rajapaksa a redoublé d’efforts pour faire taire les points de vue critiques envers sa politique a déclaré l’organisation ce mardi.

Le 29 juin, le département d’enquête criminelle, sur ordre de la cour, a investit les locaux du Sri Lanka Mirror, un journal numérique et ceux du Sri Lanka X News, le site web du parti de l’opposition United National Party. Les autorités ont confisqué des ordinateurs et des documents puis ont arrêté 9 personnes pour « diffusion de fausse propagande et d’informations non-éthiques au Sri Lanka ».

Reporters Sans Frontières a annoncé sur son site internet que ces journalistes ont été relâchés le lendemain mais que le matériel non restitué, ferait l’objet d’une enquête.

« Ces actions gouvernementales ne visent pas seulement ces deux médias mais s’inscrivent dans l’objectif d’intimider et d’harceler tous les journalistes qui se font critiques » affirme Human Right Watch.

Le harcèlement gouvernemental revêt différentes formes. Le 26 juin, le site web tamoul, Tamilwin, a été temporairement bloqué par les deux fournisseurs internet de l’île. En novembre 2011, le gouvernement a bloqué 5 sites d’information, dont le Sri Lanka Mirror et introduit une règle selon laquelle tous les sites internet parlant d’affaires nationales devaient se faire recenser ou faire face à une action légale.

Au cours des 3 décennies de guerre entre le gouvernement et le LTTE, les journalistes ont fréquemment été les victimes des deux camps. Trois ans après la fin du conflit en mai 2009 ; le gouvernement continue à intimider et mettre en péril les journalistes et les organisations de presse qui expriment des points de vue différents de ceux d’état.

A la 163ème place sur 179 dans le classement 2011-2012 de la liberté de la presse établi par Reporters Sans Frontières, la situation des professionnels de la presse semble ne pas cesser de se dégrader depuis 2009 (voir article The Indian Papers du 4 mai 2012).

Sources :

NewsTrackIndia (Inde) en VO.

Reporters Sans Frontières (France).

Julien Lathus

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