Le nombre de victimes civiles a atteint un record en Afghanistan

Ce lundi, l’ONU a rendu public un rapport montrant un nouveau record sur le nombre de victimes civiles en Afghanistan. L’organisation s’inquiète particulièrement du sort des enfants qui comptent pour un tiers des morts ou des blessés.
La Mission d’Assistance de l’ONU en Afghanistan, qui recense …

Une femme marche dans un cimetière à Kaboul

Une femme marche dans un cimetière à Kaboul

Ce lundi, l’ONU a rendu public un rapport montrant un nouveau record sur le nombre de victimes civiles en Afghanistan. L’organisation s’inquiète particulièrement du sort des enfants qui comptent pour un tiers des morts ou des blessés.

La Mission d’Assistance de l’ONU en Afghanistan, qui recense le nombre de morts et de blessés depuis 2009, rapporte 1601 civils tués et 3565 autres blessés au cours des 6 premiers mois de l’année 2016. Soit une hausse de 4 % par rapport à l’année dernière. Parmi toutes ces victimes, on compte 388 enfants tués et 1121 blessés.

Le rapport indique que les Talibans et les autres forces anti-gouvernementales sont les principaux responsables de la mort de civils en Afghanistan, mais Tadamichi Yamamoto, le représentant spécial de cette agence onusienne rappelle que toutes les parties impliquées dans le conflit afghan ont failli à leur engagement de réduire les violences envers les civils. D’autant que le rapport met en lumière une hausse significative des victimes engendrées par les forces gouvernementales.

Cette agence de l’ONU rapporte que les forces anti-gouvernementales, principalement les Talibans et les groupes affiliés à l’État Islamique, sont responsables de 60 % des victimes. Les forces gouvernementales afghanes polarisent quant à elles 23 % des civils touchés. « L’Histoire et la mémoire collective du peuple afghan jugera les leaders de toutes les parties en lutte pour leur conduite » déclare Mr Yamamoto.

Après l’échec du début d’année à amener les dirigeants talibans à la table des négociations avec le gouvernement, les violences sont demeurées importantes dans plusieurs provinces du pays. Ces violences ont poussé plus de 150 000 personnes sur les routes de l’exil durant les 6 premiers mois de l’année. Un chiffre qui a augmenté de 10 % par rapport à 2015.

Julien Lathus

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