L’appel au calme face aux violences qui secouent les Maldives.

En pleine crise politique depuis la démission forcée du président des Maldives, Mohamed Nasheed le 7 février dernier, les Maldives basculent dans la violence. L’appel pour des élections présidentielles ne trouve pas d’écho en raison du chaos. L’Inde et les USA réagissent aux violences de …

En pleine crise politique depuis la démission forcée du président des Maldives, Mohamed Nasheed le 7 février dernier, les Maldives basculent dans la violence. L’appel pour des élections présidentielles ne trouve pas d’écho en raison du chaos. L’Inde et les USA réagissent aux violences de cette semaine.

Arrestation lors d’une manifestation du MDP en mai par dying regime, flickr

Des manifestations anti-gouvernementales ont provoqué l’arrestation d’une centaine de personnes depuis une semaine. De violents affrontements ont opposé les forces de sécurité aux partisans de l’ancien président Mohamed Nasheed du Parti Démocratique des Maldives (MDP).

En cause, la crise politique qui frappe l’archipel de l’océan indien depuis 5 mois et la résignation, probablement forcé du président Nasheed. Le 8 juillet, ses partisans ont pris le Square de la République dans la capitale Malé, sur le modèle de la place Tahrir du Caire. Ils réclament la tenue d’élections au plus tôt.

Dans la nuit de jeudi 12 juillet, des violences ont éclaté en réponse à 45 arrestations. « La police a répondu violemment en matraquant les manifestants, en usant des lacrymogènes et des flash-balls contre des personnes désarmées » explique un communiqué du Parti Démocratique des Maldives. La police dément ses accusations en affirmant avoir utilisé le minimum de violence pour déloger les manifestants.

Avant les protestations de jeudi, 91 personnes ont été arrêtées dans la semaine. Depuis jeudi, 69 d’entre elles sont toujours détenues selon la police. Hassan Haneef, porte-parole de la police explique que ces arrestations répondent aux manières peu pacifiques des manifestants qui auraient jeté de la sauce au piment et de l’essence sur les policiers. Il affirme également qu’un poste de police aurait été incendié jeudi matin.

L’administration se fait critique envers les manifestations qui seraient le fruit de l’appel de l’ancien président Nasheed. « Il veut une négociation politique pour fuir les condamnations pour ses actions durant son mandat » déclare Abbas Adil Riza, porte-parole du bureau présidentiel.

Réactions internationales.

Madame Butenis, ambassadrice américaine  se déclare alarmée quant aux récents rapports de violence. « L’intimidation de manifestants et en particulier les attaques contre les journalistes ne font pas honneur à la liberté d’expression des Maldives et au droit à l’information, et contribue seulement à renforcer l’instabilité » déclare-t-elle.

Le Comité de Protection des Journalistes, basé à New York, rapporte qu’au moins 4 journalistes ont été attaqués par les manifestants comme par la police durant les démonstrations de Malé cette semaine. La police affirme qu’ils ont été arrêtés pour avoir déranger le devoir des policiers mais qu’ils ont été relâchés plus tard.

Dans un communiqué publié dimanche, la Haute Commission Indienne appelle tous les partis politique et les organisations socio-politiques à maintenir la paix et le calme ainsi qu’à coopérer dans le maintien de la loi et de l’ordre. Elle réitère la nécessité que tous les partis doivent travailler ensemble dans un esprit de coopération et de réconciliation.

« Dans ce contexte, il est très important de mettre de côté toutes leurs différences. Les partis doivent discuter pour améliorer la situation actuelle pour que la vie quotidienne des habitants ne soit pas affectée » lit-t-on dans le communiqué.

Cette déclaration intervient dans un moment où l’Inde tente de faciliter les négociations et d’établir une feuille de route pour faire face au chaos politique qui secoue les Maldives depuis la sortie controversée du président Mohamed Nasheed le 7 février dernier. Il avait été élu en 2008 de manière démocratique après 30 ans de dictature.

Sources :

Haveeru (Maldives) en VO.

India Ink – The New York Times (USA) en VO.

Julien Lathus

 

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