Afghanistan : baisse de la culture et de production de l’opium

Une étude conduite par le Bureau des drogues et du crime de l’ONU (UNODC) indique que la culture de l’opium en Afghanistan a connu une baisse de 20 % par rapport aux dernières années. En dépit de ces nouvelles, 2018 reste la seconde année en …

Une étude conduite par le Bureau des drogues et du crime de l’ONU (UNODC) indique que la culture de l’opium en Afghanistan a connu une baisse de 20 % par rapport aux dernières années. En dépit de ces nouvelles, 2018 reste la seconde année en terme de superficie dédiée à l’opium enregistrée depuis 1994. Le pavot somnifère pourvoie près de 350 000 emplois dans les zones rurales parmi les plus pauvres du pays.

En 2018, ce sont donc 65 000 hectares de pavot en moins qu’en 2017. Cela représente tout de même 263 000 hectares ( à peu près la superficie de l’agglomération parisienne) disséminés dans 24 des 34 provinces afghanes.

Cette baisse de la surface dédiée à la culture de l’opium n’est pas dû à l’action des différentes organisations qui militent contre la production mais aux conditions climatiques qui ont amené une sévère sécheresse dans le nord et l’ouest du pays. Dans le nord, la baisse de la superficie accordée au pavot a été de 56 % par rapport à 2017. A l’ouest, ce taux atteint les 43 % de moins. Cette année, les efforts gouvernementaux afghans n’ont pas influé cette baisse car ils ne sont responsables que de l’éradication de 406 hectares sur toute l’année.

En conséquence, la production d’opium en tant que produit fini connaît elle aussi une baisse : 29 % par rapport à 2017. Cela représente 6400 tonnes d’opium contre 9000 l’an dernier. Le rapport de l’UNODC mentionne également une baisse des rendements de la terre qui aurait produit cette année 24,4 kg d’opium par hectare contre 27,3 en 2017. Sur le marché, les prix sont également à la baisse pour la 3eme année consécutive (94 $ le kilo à la sorti du champ en 2018 contre 152 $ en 2016).

Julien Lathus

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