2017, année sanglante pour les journalistes en Afghanistan

Selon le comité de défense Afghan Journalists Safety Committe (AJSC), 2017 a été en Afghanistan, l’année la plus dangereuse pour les journaliste avec 20 journalistes tués, soit 13 de plus qu’en 2016. Le rapport édité met en cause les groupes radicaux comme les Talibans ou …

Selon le comité de défense Afghan Journalists Safety Committe (AJSC), 2017 a été en Afghanistan, l’année la plus dangereuse pour les journaliste avec 20 journalistes tués, soit 13 de plus qu’en 2016. Le rapport édité met en cause les groupes radicaux comme les Talibans ou l’État Islamique (EI). L’institut de veille évoque également 169 cas de violence ou de pression exercés à l’encontre de journalistes en activité. En 2016, il étaient au nombre de 101. Le rapport souligne que les Talibans et l’EI sont responsables de la mort de l’ensemble de journalistes tués en Afghanistan en 2017. Au delà des groupes extrémistes, le rapport pointe également la responsabilité de certains agents étatiques qui concentrent 34 % des violences et intimidations envers des journalistes.

« Cette hausse sans précédant des menaces et violences à l’encontre des journalistes pose un sérieux problème quant à la survie de la liberté d’expression et de la presse » peut-t-on lire dans le rapport qui revient également sur le long combat pour de meilleures conditions pour les journalistes en Afghanistan. « Parce que la liberté d’expression, la liberté de la presse et le pluralisme des médias sont parmi les plus importantes réussites du pays depuis ces 16 dernières années, les menaces envers le monde des médias posent un problème quant aux progrès généraux de la situation dans le pays ».

La grande majorité des incidents enregistrés se sont déroulés à Kaboul et dans les provinces du nord, tout spécialement en Kapisa, au Parwan et au Panjsher. Les zones du sud du pays apparaissent comme les plus sûres.

« En dépit des nombreux engagements du gouvernement à protéger les journalistes, en faisant passer de nombreux décrets, toutes ces mesures ont échoué à atteindre les résultats escomptés » rapporte l’AJSC. Et au-delà des cas de violences, le rapport met en lumière les situations d’intimidation qui se transforment par la suite en situations d’auto-censure. Dans certaines provinces instables comme Ghazni, Logar ou Pakitia, l’EI et les Talibans ont forcé les médias à ne plus diffuser d’articles ou de vidéos comprenant de la musique, des chansons de femme ou encore mentions glorieuses envers les forces de sécurité et la paix.

Julien Lathus

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