Revue de presse du 25 au 31 mars.

Découverte d’un charnier datant de la guerre civile sri-lankaise.
Les interrogations et les suspicions montent au Sri Lanka après la découverte d’un charnier de 154 cadavres dans la zone d’un hôpital. Selon un juge, la tuerie de masse se serait déroulée il y a 25 ans …

Découverte d’un charnier datant de la guerre civile sri-lankaise.

Les interrogations et les suspicions montent au Sri Lanka après la découverte d’un charnier de 154 cadavres dans la zone d’un hôpital. Selon un juge, la tuerie de masse se serait déroulée il y a 25 ans et aurait ciblé des rebelles marxistes.

Mercredi, Chathurika de Silva, le magistrat sur l’affaire a indiqué devant une cour de la ville de Matale que les tests archéologiques et médicaux effectués dans le secteur d’un hôpital gouvernemental ont révélé que la tuerie aurait pu avoir lieu en 1987 et 1990. Durant cette période, des milliers d’hommes et de femmes, suspectés d’avoir des liens avec les rebelles, avaient disparu après avoir été arrêtés. Néanmoins, il n’a donné aucune information sur les causes de leurs morts mais il a qualifié cette zone de scène de crime. Pour le moment, les forces militaires n’ont pas commenté cette macabre découverte.

Ce sont des ouvriers qui ont découvert le charnier alors qu’ils effectuaient des travaux dans le sol de l’hôpital en décembre 2012. Les 154 squelettes étaient enterrés en rang, formant 5 à 6 lignes. Les premières explications ont fait état de morts, tués par une épidémie dans les années 1940 ou par des glissements de terrains. Néanmoins, les autorités hospitalières n’ont enregistré aucun enterrements de la sorte dans leurs registres.

Le groupe marxiste, Front de Libération du Peuple qui a mené 2 révoltes en 1971 et entre 1987 et 1989 affirme que les cadavres découverts peuvent être ceux de leurs camarades, tués par les forces de sécurité. « Les troupes gouvernementales et les paramilitaires se sont adonnés à des tueries de masse dans ces années, et nous demandons au gouvernement une enquête profonde » déclare Aunra Dissanayake, un juriste issu d’un parti politique ayant des liens avec les anciens rebelles. Ces groupes marxistes étaient pour la plupart composés de campagnards cinghalais qui se plaignaient des disparités économiques et d’inégal accès aux opportunités.

Un culte soufie pakistanais honore l’amour entre 2 hommes.

Le Pakistan pourrait vous apparaître comme le dernier endroit sur terre où des milliers de fidèles célèbrent l’amour entre 2 hommes. A Lahore, la capitale culturelle du Pakistan, un sanctuaire glorifie l’amour entre 2 hommes, où le mystique musulman, Hazrat Lal Hussain est enterré auprès de son bien-aimé, un Hindou du nom de Madhu.

Au sanctuaire où des femmes allument des bougies pour recevoir la bénédicition de Dieu.

Au sanctuaire où des femmes allument des bougies pour recevoir la bénédiction de Dieu.

Le sanctuaire résonne des sons des tambours qui permettent aux fidèles d’entrer en transe en face de 2 tombeaux en marbre. De leurs vivants, Lal Hussain le Musulman et Madhu l’Hindou ne cherchaient à faire qu’un. « Leur amour a apporté de nouvelles couleurs à leur amitié. Lal Hussain était un vagabond, un mendiant qui dédiait sa vie à Allah » explique le gardien du sanctuaire, comme introduction à la légende mystique de ces 2 hommes. Son amour pour Allah et sa recherche d’union avec lui s’est matérialisé après sa rencontre avec Madhu. « Les nuits sont longues sans mon bien-aimé » lit-t-on dans la poésie de Lal Hussain qui est aujourd’hui reprise par les musiciens et les chanteurs face à sa tombe.

Le gardien ne parle pas d’homosexualité mais d’amour au sens propre où les aspects sexuels sont secondaires. Mian Zaman, professeure d’histoire islamique à l’Université de San Francisco explique que de concevoir cet amour avec notre approche contemporaine déforme la vérité et qu’il faut replacer cette relation dans le contexte moral et social du 16ème siècle de Lahore. Une période où la sexualité était bien plus ouverte que de nos jours. « Si les religions condamnent l’homosexualité, es religions ne sont pas que des écritures. La religion interagit avec les hommes, avec les pratiques » explique-t-elle.

Julien Lathus

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