L’Inde et le Népal vont compter leurs tigres.

Les responsables des services de protection de la forêt et de la nature indiens et népalais ont annoncé démarrer leur première campagne commune de recensement des tigres. Les investigations ont comme cadre la douzaine de réserves naturelles éparpillées dans la région de l’arc du Terai …

Les responsables des services de protection de la forêt et de la nature indiens et népalais ont annoncé démarrer leur première campagne commune de recensement des tigres. Les investigations ont comme cadre la douzaine de réserves naturelles éparpillées dans la région de l’arc du Terai que se partagent que l’Inde et le Népal.

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Le projet vise à identifier avec précision le nombre de tigres du Bengale qui ont choisi cette zone comme habitat. Parallèlement, la disponibilité des proies que ces grands félins affectionnent sera étudiée pour aider aux stratégies de conservation. L’arc du Terai s’étend sur 950 km le long du sud de la frontière népalaise et à travers les états indiens de l’Uttar Pradesh, de l’Uttarakhand et du Bihar. A ce jour, cette région serait le refuge d’environ 500 tigres.

World Wild Fund (WWF) est l’une des organisations impliquée dans cette enquête qui est conduite conjointement par le gouvernement indien et népalais. Sur le plan technique, les responsables ont installé des centaines de caméras à déclenchement automatique le long des différents passages empruntés par les tigres. Elles permettront une identification aisée des grands félins.

« Un décompte simultané aidera à éviter qu’un même tigre soit compté 2 fois, même si il passe devant une autre caméra, que ce soit en Inde ou au Népal » explique Megh Bahadur Pandey, directeur général du Département Népalais de Conservation de la Nature et des Parcs Nationaux.

Pour les responsables, le décompte des proies est nécessaire pour esquisser des stratégies de conservation qui s’insèrent dans un plan ambitieux révélé en 2010 et qui prévoit une multiplication par 2 du nombre des tigres sauvages d’ici à 2022. « Les résultats de l’enquête démontreront si nous sommes en phase de relever ce pari ou si nous sommes voués à l’échec » souligne Anil Manandhar, représentant népalais du WWF. « En tout cas, ces résultats nous aiderons à planifier notre stratégie pour la sauvegarde des tigres » reprend-t-il. Quatre mois pourraient être nécessaires avant de pouvoir esquisser un panorama de la situation.

Auparavant, des dizaines de milliers de tigres du Benagle occupaient les forêts du Bangladesh, du Bouthan, d’Inde et du Népal mais leur population est aujourd’hui tombée sous la barre des 3000 représentants. Le déclin massif du tigre ces dernières décennies est dû majoritairement à l’importance de la déforestation, à la réduction de leurs territoires et à la baisse de leurs proies de base.

Sources :

BBC (Grande-Bretagne) en VO.

Global Post (USA) en VO.

Julien Lathus

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