Le Sri Lanka poursuit sa répression contre la liberté d’expression et d’information.

Épinglé par Human Right Watch pour harcèlement sur la presse et les journalistes, le Sri Lanka poursuit sa croisade contre tous les médias qui cherchent à s’opposer au pouvoir.
Jeudi, le gouvernement a annoncé de nouvelles régulations pour contrôler les sites internet. Ce geste est perçu …

Épinglé par Human Right Watch pour harcèlement sur la presse et les journalistes, le Sri Lanka poursuit sa croisade contre tous les médias qui cherchent à s’opposer au pouvoir.

Manifestation pour la défense des médias au Sri Lanka le 13 juillet 2012 par vikalpasi, flickr

Jeudi, le gouvernement a annoncé de nouvelles régulations pour contrôler les sites internet. Ce geste est perçu comme une défiance à l’égard des mises en garde émises la semaine dernière (voir article The Indian Papers du 5 juillet 2012).

Le ministre des médias, Keheliya Rambukwella a déclaré que le gouvernement allait amender le Press Council Act de 1973, pour y inclure les sites internet d’information qui devront désormais être enregistrés auprès des autorités. Cette autorité a en son pouvoir la capacité de verbaliser et d’emprisonner les journalistes qui s’y opposent. Des frais d’enregistrement sont donc à prévoir pour les sites d’information, à hauteur de 100 000 roupies (610 euros) pour l’enregistrement auxquels s’ajouteront 50 000 annuels (305 euros).

« Le gouvernement pense qu’il est maintenant temps d’introduire certains amendements à l’acte existant pour le faire concorder avec les nouvelles technologies » a déclaré Keheliya Rambukwella devant des journalistes. Selon le gouvernement, l’objectif principal de cette amendement est de s’assurer que le contenu des sites internet ne cause aucun mal aux personnes sans défense.

Fin juin, les forces de l’ordre ont lancé une opération contre deux sites d’information qui se faisaient critique envers le gouvernement et le président, Mahinda Rajapakse. Human Right Watch l’accuse de vouloir réduire au silence les médias qui le critiquent depuis la fin de la guerre civile en 2009.

L’Europe et les États-Unis ont demandé au gouvernement du Sri Lanka de cesser ce qu’ils ont nommé du harcèlement envers les journalistes. Cette répression s’inscrit dans un contexte plus général de contrôle de la population et de dérive dictatoriale. Sarath Fonseka, emprisonné pour son rôle de leaders de l’opposition a déclaré souhaiter une révolution dans son pays du type de celles des printemps arabes.

Sources :

AFP (France) en VO.

News360 (Sri Lanka) en VO.

Julien Lathus

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