Le Bangladesh refuse d’accueillir les réfugiés musulmans de Birmanie.

Mercredi, le Bangladesh a refusé 3 nouveaux bateaux de musulmans Rohingya qui cherchent à fuir les violences contre leur communauté en Birmanie en dépit de leurs appels à ouvrir la frontière.
Les garde-côtes bangladais ont repoussé 16 bateaux contenant plus de 660 réfugiés Rohingya, principalement des …

Mercredi, le Bangladesh a refusé 3 nouveaux bateaux de musulmans Rohingya qui cherchent à fuir les violences contre leur communauté en Birmanie en dépit de leurs appels à ouvrir la frontière.

Femmes Rohingya en Birmanie par digital.democracy, flickr

Les garde-côtes bangladais ont repoussé 16 bateaux contenant plus de 660 réfugiés Rohingya, principalement des femmes et des enfants, depuis lundi, alors qu’ils cherchaient à entrer au Bangladesh par la rivière frontalière Naf. A l’aube de ce mercredi, les trois bateaux, avec 109 personnes à bord ont été interceptés dans le sud du Bangladesh, à proximité de l’île de Shahpuri dans la zone au la rivière Naf se jette dans la baie du Bengale. Plusieurs occupants des navires semblaient souffrir de violentes diarrhées.

De violentes actions entre Bouddhistes et Musulmans ont éclatés dans la province frontalière d’Arakan depuis vendredi et semblent s’ intensifier. Près de 25 personnes ont été tuées et plus de 41 blessées depuis les 5 jours de révolte qui secouent cette région frontalière. Un officiel birman n’a pas donné plus de détails sur l’origine des morts. Les chefs Rohingya affirment que ces violences ont fait beaucoup plus de morts.

Le gouvernement du Bangladesh a déclaré ne plus vouloir accueillir des réfugiés birmans sur son sol qui comporterait déjà plus de 300 000 réfugiés Rohingya vivant sur les côtes sud depuis plusieurs décennies. La communauté internationale a appelé à un assouplissement des contrôles frontaliers dans le but de prévoir une crise humanitaire.

« En fermant ses frontières alors que la violence en Birmanie est incontrôlable, le Bangladesh met des vies en sérieux danger » affirme Bill Frelick, directeur du programme des réfugiés pour Human Right Watch.

« Le Bangladesh a obligation envers la loi internationale de laisser ses frontières ouvertes afin de laisser passer ceux qui cherchent à sauver leur vie. Il doit leur procurer protection » reprend-t-il.

La ministre bangladaise des affaires étrangères, Dipu Moni a déclaré devant des journalistes que le Bangladesh était en alerte. « Nous espérons que cette violence restera dans leur pays et qu’il n’y aura pas de troubles transfrontaliers » ajoute-t-elle. Mardi, elle avait déclaré qu’il n’était pas dans l’intérêt du Bangladesh d’accueillir des réfugiés birmans.

Sources :

BdNews24 (Bangladesh) en VO.

AFP (France) en VO.

Julien Lathus

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